Colmars

La première mention de l’origine du nom date de 1040, sous la forme Collo Martio, soit la « colline de Mars » selon les toponymistes Ernest Nègre et le couple Fénié.

La construction d’une place forte se justifie par la présence de la frontière avec l’Ubaye à quelques kilomètres au nord de Colmars, Allos relevant alors du duché de Savoie. Colmars fait partie des places royales dès 1593. Cependant, le col d’Allos n’est franchissable que quelques mois dans l’année, et uniquement par une troupe réduite, sans artillerie : aussi, la fortification de la ville n’a à faire face qu’à des assauts à l’échelle, repoussables par des feux de mousqueterie. C’est ce qui explique son aspect léger, voire peu solide, très éloigné de la massive fortification bastionnée construite par Vauban dans le nord et l’est de la France.

Le bourg est fortifié dès le Moyen Âge. Ses fortifications sont reconstruites après le passage de Raimond de Turenne (1390), puis reprises au XVIe siècle. Avant le raid savoyard de novembre-décembre 1690 sur Seyne et Colmars, l’ingénieur en chef de la Provence, Niquet, propose des corrections. Les tours bastionnées sont construites à ce moment-là.

Vauban fait un voyage dans les Alpes en 1693, mais ne visite pas la ville : il se contente de signer les plans qui lui sont proposés par ses subordonnés à Saint-Paul-de-Vence, commandant les deux redoutes appelées « forts ». Ces redoutes et améliorations sont construites par Richerand, ingénieur en chef pour le Dauphiné et les places de la Haute-Provence. Vauban visite par contre la place en 1700, pour inspecter les travaux qu’il avait commandé, et y trouve de nombreux défauts, qui n’ont pas été corrigés selon ses instructions. En effet, en 1713, le traité d’Utrecht rattache l’Ubaye à la France, et Colmars devient alors une place de seconde ligne, puis de troisième ligne après le rattachement de Nice en 1860.

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Colmars

Le Fort de Savoie

Le Fort de Savoie

Massif du Pelat Col d’Allos

Par le Col des Champs, je suis passée de la Vallée du Haut Var à La Vallée du Haut Verdon. La route du Col d’Allos remonte le Verdon presque jusqu’à sa source, entre les massifs du Pelat et des Trois-Évêchés.

Le col qui culmine à 2247m, fait partie de la Route des Grandes Alpes et a été 34 fois emprunté par le Tour de France. La descente vers la vallée de l’Ubaye donne de belles vues sur Le Pain de Sucre (2560m) et le Chapeau de Gendarme (2682m)

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Le Col vu d’en dessous, côté Sud

Le Col vue vers le Nord et l’Ubaye

Le Pain de Sucre et le Chapeau de Gendarme

Massif du Pelat Le Col des Champs

Par une petite route de montagne bordée par la forêt et très pittoresque, on arrive au Col des Champs, vaste alpage qui relie les hautes vallées du Var et du Verdon. Jusqu’en 1860, il est à la frontière entre la France et la Savoie, puis le royaume de Piémont-Sardaigne.

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Aiguilles de Pelens

Le Col des Champs

Au Col des Champs

Massif du Pelat Le Col de Cayolle

Grand circuit pour faire le tour du Massif du Pelat, que je vais vous décrire en 3 articles.

Départ de Barcelonnette, par la Vallée du Bachelard, très encaissée. Les gorges sont profondes et la route, taillée dans la falaise, semble lutter contre la montagne. Puis elle s’élargit sensiblement en forme de V mais les sommets immédiats restent peu perceptibles. Sur toute sa longueur, le torrent est ponctué d’ouvrages d’art particulièrement soignés qui mettent en valeur le passage de la rivière et de la route dans le paysage. Sur sept kilomètres, c’est le dernier tronçon de la Route des Grandes Alpes qui soit resté à l’état originel.

A Bayasse, le Bachelard fait un angle droit vers le sud. La vallée s’élargit en montant vers le col de la Cayolle et présente des paysages typiques de haute montagne (barres rocheuses, cascades, immensités de pelouses alpines).

Descente du Col pour arriver dans le Val d’Entraunes où le Var prend sa source.

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Bayasse

Le Col de la Cayolle, vue vers le Nord

Marnes noires ou schistes noirs dans la vallée du Haut Var, en descendant vers Entraunes

Kaiserstuhl

Le Kaiserstuhl (la chaise de l’Empereur) et un massif de montagnes moyennes d’origine volcanique, entre le Rhin et la Forêt Noire, en Allemagne (Bade Wurtemberg). Le point culminant est le Totenkopf (557 m). Il doit probablement son nom au roi Otton III, qui a présidé à une journée de jugements près de Sasbach en 994, soit deux ans avant son couronnement en tant qu’empereur. Le terrain du Kaiserstuhl fut modifié de tous temps par les hommes car le lœss qui le recouvre est très sujet à l’érosion quand on le travaille. Des terrasses ont dû être aménagées très tôt pour permettre l’exploitation agricole de cette terre fertile. Ces terrasses sont aujourd’hui majoritairement utilisées pour la culture de la vigne mais on les utilise parfois aussi pour la culture d’arbres fruitiers ou des légumes.

La Cité médiévale d’Endingen am Kaiserstuhl, fut fortifiée à partir de 1285 et montre encore son passé d’Autriche antérieure. La porte de Königschaffhausen rebâtie en 1581 est la seule qui subsite des quatre portes de la Cité. En cheminant dans les vieilles ruelles, on découvre nombreux anciens édifices.

Sur le versant sud-ouest du Kaiserstuhl, Burkheim est un coquet village de vignerons. La plus célèbre maison à colombages est l’ancienne Gasthaus des cinq tours de Mittelstadt. Les dessins formés par les découpage des poutres est extraordinaire.

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Les vignes du Kaiserstuhl

La Maison aux cinq Tours de Burheim

La Porte de Königschaffhausen à Endingen

Ebersmunster

Dans un petit village de 500 habitants, découverte de cette abbaye, une des plus anciennes d’Alsace, dont la fondation remonterait à la fin du VIIème siècle.

L’église abbatiale est considérée comme le meilleur exemple de l’art baroque en Alsace, issu de l’esprit de la Contre-réforme. Elle adopte un plan qui se rapproche de celui des églises baroques du Vorarlberg (land autrichien). L’architecte Peter Thumb – auteur, quelques années plus tard, de 1755 à 1761, de Saint Gall, en Suisse – y a privilégié un espace dégagé, lumineux, où le regard est comme attiré naturellement vers le chœur et le maître-autel.

Pour les décors stuqués, Jakob Machoff s’est inspiré, en 1727, de l’art de l’ornementation français, adopté par les artistes de la vallée du Rhin vers 1700. Quant aux peintures, elles sont l’œuvre des peintres Joseph Malter, JF Siber (ou Siffert) et Joseph Mages, originaire du Tyrol.

Quant au mobilier : autels-retables, chaire à prêcher, confessionnaux, il contribue à l’harmonie baroque. Terminé en 1730, il réutilise certains éléments de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècles.

… Extraits du site des Amis de l’Abbatiale

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Ribeauvillé

Ribeauvillé est une petite cité très touristique établie au milieu du vignoble, et est une étape incontournable le long de la Route des Vins d’Alsace. Il faut voir sa Grand’rue bordée de magnifiques demeures à colombages, joliment fleuries à cette saison, les quartiers pittoresques, que surplombent les ruines des trois châteaux des comtes de Ribeaupierre. Ici, les témoignages du passé abondent. L’histoire de la cité est liée à celle de la dynastie seigneuriale des Ribeaupierre.

… extrait de Mon Grand-Est – En savoir plus https://mon-grand-est.fr/ribeauville-alsace/

De ses fortifications médiévales, la ville conserve encore aujourd’hui une partie de son mur de remparts et certaines de ses tours défensives, dont la « Tour des Bouchers » (du 13ème siècle, reconstruite au 18ème siècle), qui doit son nom à la corporation des Bouchers (chargée, en cas d’attaque de défendre la ville à partir de cette tour).

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Place de la Sinne et Fontaine Friedrich, sculptée par un enfant de Ribeauvillé en 1862

La Tour des Bouchers

Porte des Pucelles (1780). Le nom provient d’une erreur de traduction ancienne faisant allusion à la Statue de la Vierge installée dans la porte à l’origine.