Le Faou

Porte ouverte sur la mer et la terre, la ville est un ancien relais de poste entre le bas Léon et la haute Cornouaille, et un port de la rade de Brest.
En descendant la rue principale, la succession de maisons en pans de bois et à pignon sur rue (XVIe siècle), témoigne d’une urbanisation faite pour rendre les activités marchandes repérables par les voyageurs. Au fil des siècles, les façades ont reçu une couverture d’ardoises finement travaillée, qui donne à chaque maison son originalité. Le Faou est une des rares cités bretonnes à avoir conservé ce type de demeures. Au bout de cette voie marchande, la surprenante église Saint-Sauveur (XVIe siècle) campe fièrement au fond de la ria du Steir Goz, la vieille rivière.

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Pointe de Pen-Hir le Mémorial

En se dirigeant vers la pointe de Pen Hir, on voit de très loin les ancres gigantesques qui signalent le Musée-mémorial de la Bataille de l’Atlantique implanté à Camaret sur le site du fort de Kerbonn. Il rappelle dans sa simplicité que pendant la dernière guerre 45000 marins du commerce de toutes nations ont disparu avec leurs 5125 navires. Il lie dans la même pensée ces marins alliés et les 30000 marins de la Kriegsmarine coulés avec leurs 759 sous-marins. Dans la mort et le chagrin il n’y a plus d’ennemis !
Le Mémorial raconte au visiteur l’histoire de la grande bataille et rappelle l’action en son sein des Marins de la France Libre.
Pour bien marquer son caractère maritime, le monument représente une hélice et un safran de gouvernail pris dans un cercle. Le tout est posé face à la mer, tout à côté d’une casemate allemande encore équipée d’un canon elle-même au centre d’autres installations de défense.
Les anciens blockhaus du Mur de l’Atlantique sont installés sur les ruines d’un fort modèle IIIème République, lui-même construit sur des fortifications édifiées par Vauban.
Ils participaient au dispositif de défense du goulet de Brest, d’où son intérêt stratégique depuis longtemps.
En admirant les paysages depuis ce point haut, j’avais du mal d’imaginer la guerre et ses malheurs dans des lieux aussi beaux et que ces combattants ont aussi vu en couleur…

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Pointe de Dinan et son Château

Ne cherchez pas le pont-levis ou les tourelles ! Ce château n’en n’a pas besoin… C’est ainsi que l’on nomme cet énorme rocher (château) relié à la pointe par une arche (pont levis) creusée par la mer.
Une petite légende ?
La grande arche relie la terre ferme à Kastell Dinn (Château de Dinan). Là-bas, des grottes profondes abritent les Korrigans, ces lutins facétieux que les humains se gardent bien de mépriser. En effet, ils ont combattu les Géants naufrageurs et trouvé le moyen de les anéantir : de grands feux de goémons pour les enfumer et d’énormes pierres pour les emprisonner à jamais dans les grottes.
Sans rire cette pointe garde des traces de sépultures néolithiques.

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Le Château

Les Tas de Pois de la Pointe de Pen Hir

Le “pont-levis”

Locronan

Avec de magnifiques arguments, Locronan est entré dans les clubs très fermés des “petites cités de caractère” et des “plus beaux villages de France”. On comprend rapidement pourquoi en découvrant, à pied, les superbes demeures qui rayonnent autour de la belle place centrale et de son puits.
Les Celtes ont choisi ce site pour créer un nemeton, parcours sacré jalonné de stations symbolisant les 12 mois de l’année. Au 11e siècle saint Ronan christianise les lieux et donne naissance à la ville. Celle qui s’appelle dorénavant Locronan gagne en richesse et en beauté à partir du 14e siècle, grâce au tissage de toiles à voile. Le commerce établi avec toutes les grandes flottes construit des fortunes et d’harmonieuses maisons de granit. Des murs restés fidèles à leurs origines.
Pour préserver l’authenticité du cœur historique, les voitures restent à l’extérieur et des enseignes traditionnelles signalent les boutiques, dont une boulangerie (ci-dessous) qui réalise de redoutables kouign-amann. J’y ai goûté, et rien à voir avec toutes les boutiques attrape-touristes qui sévissent un peu partout !

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La légende de la ville d’Ys

Devant l’enclos paroissial d’Argol se tient une mystérieuse statue. J’ai voulu en savoir plus… J’ai trouvé, bien sûr, et je vous livre ici ces légendes, car je sais que parmi mes fidèles lecteurs, il y a des amateurs de légendes !
(Source : le site de la ville d’Argol)

Version Païenne (1er côté de la statue)
Née de l’amour de Malgwenn, la Fée du Nord et de Gradlon le roi de Cornouaille, la belle Dahu, orpheline, grandit dans les fougères, la lande et les genêts. Son père lui fit construire sur la grève une ville splendide nommée KER YS où Dahu la bonne sorcière régnait en princesse. Dahu vivait selon les rites païens de sa mère. La ville d’Ys n’était que joie, musiques et chants. C’était la seule ville que Saint Corentin n’avait pas pu christianiser. C’est pour cela que les Chrétiens avaient appelé cette contrée ARGOL (la perdition).
Brann Ruz le frère des poissons, qui avait des cheveux rouges comme le soleil quand il se couche, était l’amant de Dahu. Ils eurent un enfant. Mais la belle Dahu ressemblait tellement à sa mère que GRradlon la prenait pour son épouse.
Alors elle prit son fils dans les bras, et disparut sur le dos de Morvac’h le cheval magique qui galope sur la crête des vagues.
Tandis que son père, le roi Gradlon est dans les flots, criant à sa fille de rester près de lui.

Version Chrétienne (autre côté, 2ème photo)
Elle est inspirée du taXJbleau du peintre Liminais (1822/1896), exposé au musée des Beaux Arts de Quimper.
Sur cette face, le roi Gradlon à cheval, protégeant Saint Corentin, quitte la ville d’Ys envahie par les flots. Saint Corentin, évêque de Cornouaille est représenté sous la forme d’une flèche de la cathédrale, tenant sous son bras le trésor de la ville engloutie. Dahu quant à elle, chassée par son père sur conseil de Saint Corentin, a préféré prendre l’apparence d’une sirène pour rejoindre des temps moins hostiles de l’autre côté du monde.

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Camaret sur Mer

Encore un petit tour sur la presqu’île de Crozon, pour s’arrêter à Camaret-sur-Mer. Temps gris, mais il a tout de même permis de découvrir le port et particulièrement le cimetière des bateaux. Là, sont échoués des vieux bateaux de pêche destinés à pêcher les sardine, crabe, thon, langouste. Camaret a été pendant l’Entre-deux-guerres et les décennies 1950 et 1960 le premier port français (et même certaines années le premier port européen) de pêche à la langouste (jusqu’en Mauritanie). A l’opposé de certains ports, le cimetière des bateaux est pleinement assumé par la commune, et n’a jamais été rejeté loin des regards.
Pour ceux qui voudraient approfondir le sujet, les les invite à cliquer ICI. Un site très documenté sur ces bateaux.

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ND de Tronoën

Le calvaire est considéré comme le plus ancien des grands calvaires de Bretagne toujours visible. Il serait daté entre 1450 et 1470. Il est constitué d’un soubassement rectangulaire de 4,50 m sur 3,50 m (la mace), de deux frises, surmontées de trois crucifixions : le Christ et les deux larrons. La structure est en granite de Scaër, assez friable et propice au développement des lichens, et les sculptures de frise également, sauf pour certaines, en Kersantite ou pierre de Kersanton plus résistant à l’érosion et dont les scènes gravées (Visitation, Nativité et les rois mages) ont mieux résisté à cette dernière.

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Penmarc’h

Jusqu’à la fin du XVIe siècle, la presqu’île de Penmarc’h plus l’une des plus riches régions de Bretagne. La pêche à la “viande de carême” (la morue) faisait la fortune de ses 15 000 habitants, avant que le poisson ne déserte ses côtes, bien avant les quotas de pêche.
Le phare d’Eckmühl a été construit à côté des phares précédents, au village de Saint-Pierre. Avant lui ont été utilisés la « Vieille tour », puis le « Phare de Penmarc’h », mis en service en 1835 et prédécesseur direct d’Eckmühl. Le projet de son nouvel éclairage prévoit un faisceau à 60 mètres de hauteur. Le phare de l’époque mesure 40 mètres et une étude conduit à l’impossibilité technique de suffisamment le rehausser, condition nécessaire à l’établissement d’un éclairage portant en moyenne à 100 kilomètres. En 1890 il est donc décidé de la construction d’un nouveau phare d’une hauteur de 54,20 mètres.
La marquise Adélaïde-Louise d’Eckmühl de Blocqueville lègue dans son testament la somme de 300 000 francs pour la construction du phare. Ce phare devra se nommer « phare d’Eckmühl » en l’honneur de son père le maréchal Louis-Nicolas Davout (1770-1823), duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl. Ce titre de noblesse vient de la bataille d’Eckmühl qu’il avait menée le 22 avril 1809 à proximité du village d’Eggmühl en Bavière. La marquise veut que ce nom de triste mémoire soit racheté par les vies sauvées grâce à un phare. Ainsi dans son testament dit-elle : « Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête. »
De là-haut (290 marches!), vue magnifique !

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