Bergheim, Chemin des crèches

Bergheim se situe en Alsace entre Colmar au Sud et Sélestat au Nord. L’habitat se concentre, encore au début du XXIe siècle, essentiellement au-dedans d’un rectangle de 300 m sur 500 m, aux angles arrondis, déterminé par la double enceinte médiévale, laquelle a été conservée jusqu’à nos jours sur quasi toute sa longueur.

Le chemin des crèches propose un parcours original à la découverte de plus de 80 crèches artisanales créées par les habitants et les associations du village et mises en scène dans la cité, illuminée et décorée aux couleurs de Noël. C’est dans cette ancienne cité médiévale que les crèches sont les plus nombreuses en Alsace, représentations naïves ou véritables œuvres d’art, réalisées à base de différents matériaux.

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Ebersmunster

Dans un petit village de 500 habitants, découverte de cette abbaye, une des plus anciennes d’Alsace, dont la fondation remonterait à la fin du VIIème siècle.

L’église abbatiale est considérée comme le meilleur exemple de l’art baroque en Alsace, issu de l’esprit de la Contre-réforme. Elle adopte un plan qui se rapproche de celui des églises baroques du Vorarlberg (land autrichien). L’architecte Peter Thumb – auteur, quelques années plus tard, de 1755 à 1761, de Saint Gall, en Suisse – y a privilégié un espace dégagé, lumineux, où le regard est comme attiré naturellement vers le chœur et le maître-autel.

Pour les décors stuqués, Jakob Machoff s’est inspiré, en 1727, de l’art de l’ornementation français, adopté par les artistes de la vallée du Rhin vers 1700. Quant aux peintures, elles sont l’œuvre des peintres Joseph Malter, JF Siber (ou Siffert) et Joseph Mages, originaire du Tyrol.

Quant au mobilier : autels-retables, chaire à prêcher, confessionnaux, il contribue à l’harmonie baroque. Terminé en 1730, il réutilise certains éléments de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècles.

… Extraits du site des Amis de l’Abbatiale

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Lac du Ballon

A l’origine, le site du Lac du Ballon est un lac glaciaire naturel fermé par une moraine. Le barrage est constitué d’une digue en terre, fondée sur une ancienne digue du 16ème siècle, elle même fondée sur la moraine naturelle.
En 1699 Vauban réaménagea cette digue pour alimenter en eau un canal, destiné à amener les matériaux nécessaires à la construction de la forteresse de Neuf-Brisach.
Peu à peu une perte d’étanchéité de la roche naturelle fut constatée, et en 1955, elle n’était plus étanche.
Le barrage fut alors remis en état, et le niveau surélevé, pour faire face aux besoins en eau potable des 50 000 habitants de la vallée de Guebwiller.
Voilà pour les données techniques !
Le niveau actuel est extrêmement bas. Sur le pourtour du lac, on voit les souches des arbres coupés lors de la mise en eau. Spectaculaire.

Maintenant, une petite légende ?
Les eaux froides et sombres dans lesquelles se reflètent les sapins vosgiens sont connues au travers de nombreuses légendes. En effet, il s’y trouverait, entre autres, une truite avec un sapin qui lui pousse sur le dos ou encore un carrosse d’or reposant sur le fond et qui reviendrait à la surface certaines nuits de pleine lune !

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Sélestat

Les symboles de la ville sont des pas de géant, et des pattes d’ours… mais d’où cela vient-il ? Le géant est Sletto, dont un os – une côte – est conservé à la Bibliothèque Humaniste (en fait, il s’agit d’un ossement de mammouth). La légende raconte qu’il aurait fondé la ville et lui aurait donné son nom. Le lion orne les armoiries de la ville car il vient de l’illustre famille Hohenstaufen à l’origine de l’essor de la ville au Moyen-âge.
Il est impossible de faire un cours résumé de la richesse de cette ville. Elle est la troisième commune alsacienne derrière Strasbourg et Colmar pour la richesse patrimoniale.
Au cours de la période française, Sélestat est une ville militaire, fortifiée par Vauban. Elle est d’ailleurs assiégée deux fois par la Coalition au cours des guerres napoléoniennes. Les remparts sont détruits en 1874, peu après l’annexion de l’Alsace-Moselle par l’Allemagne.
« Le Rêve » est la première commande publique d’art, réalisée en 1993 à Sélestat par Sarkis. Sélestat comptait alors trois cent neuf rues. Il a donc fallu aligner autant de plaques d’émail bleues sur le mur du rempart Vauban. Autant plus quelques unes, pour honorer l’extension future de la ville. Elles portent des bribes de textes, des extraits de poèmes, quelques mots propres à déclencher le rêve…

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La Place d’Armes

La place de la victoire et l’Arsenal

Les remparts Vauban et “Le Rêve”

Lac de Fischboedle

Situé à 794 mètres d’altitude au dessus de la vallée de la Wormsa, c’est le plus petit des lacs vosgiens.
Très jolie description de ce lieu trouvée sur le site “Balades en Alsace” :
“… La randonnée découvre la vallée de la Wormsa, un des plus beaux exemples d’auge glaciaire des Vosges. Le petit lac du Fischboedle, issu du surcreusement du glacier de l’Ammelthal, véritable bijou, luit dans son écrin de rochers escarpés. Son nom signifie étang à poissons, de ” Fisch ” (poisson) et ” Boedle ” (marécage en germanique). Jacques Hartmann, riche industriel de Munster au XIXè siècle, le destine à cet usage en 1850 et le fait aménager en vivier à truites, rehaussant le niveau d’eau grâce à une digue.
Le bruissement de la cascade du Wuestenrunz, derrière le lac, contribue à faire de ce lieu un paradis de tranquillité et d’harmonie. Les chamois partagent ce point de vue puisqu’ils l’observent depuis les pentes dénudées du Hohneck…”
Rien à dire de plus. C’était une belle (re)découverte. J’ai même entendu chanter un Tétras (confirmé par une spécialiste présent), mais je ne l’ai pas vu !

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Les 5 châteaux

Me voilà sur la petite route touristique des 5 châteaux qui dominent la Vallée de Munster et la Plaine d’Alsace autour de Colmar. Le massif entoure le sommet du Stauffen (900m).

Le premier château est celui du Pfilxbourg. Le site a été occupé très tôt, peut être depuis l’âge du bronze. Les premières bases du château apparaissent vers 1220. Il a été édifié en une seule fois. Situé à 425m d’altitude, il tient une place militaire importante, est un château de garnison et un verrou entre la plaine et la vallée de la Fecht. Il a une forme hexagonale et un chemin de ronde en continu.

Puis, le château du Hohlandsbourg. Construit aussi sur un lieu stratégique à fortifier, en 1279 et adapté à la défense par artillerie en 1563, puis démantelé lors de la guerre de 30 ans. Il a ensuite été restauré. Du haut de son chemin de ronde, vue à 360 degrés sur la plaine d’Alsace d’un côté, le Hohneck et les crêtes de l’autre. Fantastique.

Les trois donjons des châteaux d’Eguisheim, se profilant sur la colline du Schlossberg, dominent la plaine d’Alsace à 591m d’altitude. Ces trois châteaux ont été édifié entre le 11ème et le 12ème siècle. Au centre, se trouve le plus ancien, le Wahlenbourg, avec son logis seigneurial, propriété du comte d’Eguisheim, Hugues IV. Puis vint l’édification du château situé plus au nord appelé le Dagsbourg. Le troisième appelé Weckmund fut construit au 12ème siècle. Il ne reste aujourd’hui que trois donjons en grès rose qui formaient à l’époque un seul et même château, progressivement détruit puis abandonné à partir du 15ème siècle Les restes des châteaux se dressent sur une colline boisée d’où l’on observe une jolie vue sur la plaine d’Alsace et notamment sur Eguisheim, l’un des plus beaux villages de France.

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Eguisheim

C’est un village circulaire, ce qui est peu courant en Alsace. Une double fortification avait été édifiée selon deux ellipses. La place n’avait pas de vocation militaire mais plutôt un rôle économique et financier de tout premier ordre, accueillant de nombreuses cours dîmières (lieux de vente, d’achat, d’échange, de mesure, de taxation…) à protéger.
Sous les fenêtres, toutes décorées pour les fêtes de Pâques qui arrivent, et sur les colombages, apparaissent des épigraphes. Il est de coutume qu’un couple appose ses initiales et la date de construction de son logis, et parfois une référence au divin pour implorer la protection de la maison.
Un personnage au destin illustre, Bruno d’Eguisheim, vit le jour le 21 juin 1002 dans le château de la ville. Il devint Pape sous le nom de Léon IX de 1049 à 1054. Une chapelle éclatante de contraste et de polychromie, lui est consacrée, dans l’enceinte du château.
L’église comporte une très belle vierge ouvrante du XIIIème siècle, en tilleul polychrome.
Eguisheim a été classé Village préféré des Français en 2013, et accueille les cigognes comme tous les villages alsaciens. Elles sont là, je les ai vues.
Fin de la balade par la plaine d’Alsace avec les cerisiers en fleurs.

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Hohrod et Le Linge

Un peu d’Histoire… et de retour dans le passé de nos anciens.
Depuis Munster, direction Le Linge par Hohrod, village sinistré lors de la Première Guerre mondiale. En effet, la bataille du Linge-Schratzmaennle-Barrenkopf, se déroule pour une bonne partie sur son territoire.
Premier arrêt au cimetière allemand de Hohrod, créé par les autorités françaises après la fin des hostilités. Il se situe près du Linge et regroupe les 2 460 victimes militaires allemandes qui avaient été inhumées dans des sépultures provisoires dans les communes environnantes. La plupart des victimes étaient originaires de Bavière mais aussi du Bade-Wurtemberg, de Hanovre, de la Frise, du Brunswick et de la Rhénanie.
Deuxième arrêt au Mémorial du Linge.
Le LINGE est un champ de bataille, où un affrontement particulièrement meurtrier eut lieu entre le 20 juillet et le 15 octobre 1915, et fit 17 000 morts. Ensuite, Français et Allemands restèrent face à face jusqu’au 11 novembre 1918. Ce champ de bataille, classé site historique, présente un aspect saisissant : l’infrastructure du solide système de défense allemand très bien conservé et les vestiges de tranchées françaises en terre meuble, sont les témoins émouvants de la “guerre des tranchées”.
Le musée mémorial du LINGE montre les objets français et allemands trouvés sur place : armes, munitions, objets personnels et reliques. Mannequins de chasseurs français et allemands, maquettes du champ de bataille, photos, textes, cartes géographiques.

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