Devant l’enclos paroissial d’Argol se tient une mystérieuse statue. J’ai voulu en savoir plus… J’ai trouvé, bien sûr, et je vous livre ici ces légendes, car je sais que parmi mes fidèles lecteurs, il y a des amateurs de légendes !
(Source : le site de la ville d’Argol)
Version Païenne (1er côté de la statue)
Née de l’amour de Malgwenn, la Fée du Nord et de Gradlon le roi de Cornouaille, la belle Dahu, orpheline, grandit dans les fougères, la lande et les genêts. Son père lui fit construire sur la grève une ville splendide nommée KER YS où Dahu la bonne sorcière régnait en princesse. Dahu vivait selon les rites païens de sa mère. La ville d’Ys n’était que joie, musiques et chants. C’était la seule ville que Saint Corentin n’avait pas pu christianiser. C’est pour cela que les Chrétiens avaient appelé cette contrée ARGOL (la perdition).
Brann Ruz le frère des poissons, qui avait des cheveux rouges comme le soleil quand il se couche, était l’amant de Dahu. Ils eurent un enfant. Mais la belle Dahu ressemblait tellement à sa mère que GRradlon la prenait pour son épouse.
Alors elle prit son fils dans les bras, et disparut sur le dos de Morvac’h le cheval magique qui galope sur la crête des vagues.
Tandis que son père, le roi Gradlon est dans les flots, criant à sa fille de rester près de lui.
Version Chrétienne (autre côté, 2ème photo)
Elle est inspirée du taXJbleau du peintre Liminais (1822/1896), exposé au musée des Beaux Arts de Quimper.
Sur cette face, le roi Gradlon à cheval, protégeant Saint Corentin, quitte la ville d’Ys envahie par les flots. Saint Corentin, évêque de Cornouaille est représenté sous la forme d’une flèche de la cathédrale, tenant sous son bras le trésor de la ville engloutie. Dahu quant à elle, chassée par son père sur conseil de Saint Corentin, a préféré prendre l’apparence d’une sirène pour rejoindre des temps moins hostiles de l’autre côté du monde.