Sentier des crêtes

En sortant de La Bresse par la route des Américains, on débouche sur la route des crêtes, au pied du Rothenbachkopf (1316m). Cette montagne borde la route des Crêtes et se caractérise par un sommet en tête de corne, assez rare dans les Vosges où ce sont plutôt les formes arrondies qui dominent. La crête est sillonnée de chemins que je m’étais toujours promis de découvrir. Voilà, c’est fait !
Le Rainkopf voisin a été ma première halte. On y a une vue sur le Kastelberg, le lac Altenweiher et le début de la vallée de Munster.
Descente puis remontée sur le sommet du Rothen (comme disent les locaux). Vue 360° sur les Vosges. Le Rainkopf en avant du Kastelberg, de l’autre côté La Bresse, le Haut du Roc, et au Sud, le Batteriekopf.
Pour attendre le Batteriekopf, c’est plus doux. On marche presque à plat sur la crête. A l’arrivée, la vue est vraiment dégagée sur la vallée de Munster. Au Sud on voit le Schweisel et la Vallée de la Thur et le Lac de Kruth, et au Nord les ballons qu’on vient de franchir.
Retour par le sentier qui longe la route des crêtes en surplomb.
Magnifique balade !

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Au Rainkopf, vue sur le Kastelberg, le lac Altenweiher et le début de la vallée de Munster

Le Rothenbachkopf

Au Rothenbachkopf, vue sur le Batteriekopf

Au Batteriekopf, vue sur le Schweisel et la vallée de la Thur

Le Haut du Roc

Culminant à 1013 m d’altitude, sur un massif de granite recouvert de grès vosgien, ce sommet rocheux domine le secteur et offre une belle vue sur la vallée de Rupt, Vagney et Remiremont.
Ce plateau de grès est parsemé d’un grand nombre de blocs erratiques transportés par les anciens glaciers. De pareils phénomènes sont assez fréquents dans les montagnes, témoins de la glaciation. Le Haut-du-Roc, point le plus élevé où l’on trouve le grès vosgien, est par ailleurs un site naturel classé par la Direction régionale de l’Environnement de Lorraine.
Outre le large panorama qu’il offre sur la vallée de Basse-sur-le-Rupt et de la Moselotte, le Haut du Roc possède des poudingues, dalles de grès renfermant des galets, de plusieurs mètres d’épaisseur, appelées « Tables de Charlemagne ». Un calvaire érigé en 1933 se trouve sur la plateforme sommitale.

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Tables de Charlemagne

Poudingues

Le Môle

La montagne du Môle a la forme d’un cône presque parfait : 7 km en longueur pour 5 km en largeur, avec une altitude de 1 863 m. C’est une petite montagne pour la Haute-Savoie, mais elle a une grande importance géographique : elle sépare la vallée de l’Arve, au sud et à l’ouest, de la vallée du Giffre, au nord et au sud-est, et commande l’entrée sud du bassin genevois.
Sa forme spécifique, que l’on peut prendre pour un volcan suivant l’angle de vue, constitue un excellent repère naturel pour les montagnards et les voyageurs sur des dizaines de kilomètres tout autour.
Pour l’anecdote, c’est depuis le sommet du Môle en 1775 que l’Anglais Schuckburgh a évalué la hauteur du Mont Blanc à 4 804 m (l’altitude officielle étant de 4810 m).
Son ascension (800m de dénivelé, tout de même…) permet d’obtenir un panorama 360° sur tous les paysages environnants (Jura, lac Léman, massif du Mont-Blanc, chaîne du Bargy et Salève) en embrassant presque l’ensemble du département.

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Saint-Gervais-les-Bains

Station thermale réputée depuis son lancement au début du 19° siècle, Saint Gervais attire les alpinistes venus défier le plus haut sommet français par la voie royale. Les anciens palaces affichent de spectaculaires façades Arts déco.
Grimpette en télécabine jusqu’au Mont d’Arbois (1833m) point de départ des nombreuses pistes de ski. Mais en été, la balade est possible pour rejoindre le Mont Joux (1958m) que j’ai rejoint. Vues splendides sur le Mont Blanc et les chaînes avoisinantes, malgré les nuages qui s’y accumulent en fin de journée.

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Genève

Paris a sa Tour Eiffel, Genève a son Jet d’eau…
Au XIXe siècle, l’industrie en développement et les habitants de la ville avaient impérativement besoin d’eau. La ville décide donc de créer une usine hydraulique à la Coulouvrenière qui est mise en service le 17 mai 1886. Cependant, le soir, quand les artisans arrêtent leurs machines, il se produit des surpressions imprévisibles. Par conséquent, on a l’idée de créer un débit supplémentaire, grâce à une vanne de sécurité, qui permet de contrôler la pression en laissant s’échapper vers le ciel l’eau en surpression à une hauteur de trente mètres. Cinq ans plus tard, en 1891, et alors que la vanne de sécurité n’est plus nécessaire, il est décidé de recréer artificiellement le jet d’eau au bout de la jetée des Eaux-Vives, au cœur de la rade.
Aujourd’hui le jet culmine à cent quarante mètres, la vitesse de sortie de l’eau est de 200 km/h pour un débit de 500 l/s.
Le Lac Léman d’origine glaciaire est traversé par le Rhône et se termine au Pont du Mont Blanc, lieu utilisé pour des manifestation artistiques, festives et sportives.
Le Rhône reçoit ensuite son premier affluent français : l’Arve. La confluence est assez impressionnante entre les eaux boueuse de cette rivière (une des rivières les plus abondantes de France) et les eaux claires du Rhône sortant du lac.
Je ne parlerai pas du reste de la ville, qui ne m’a pas vraiment emballée !

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Faucigny

Faucigny et Le Faucigny…

Le Faucigny perpétue le nom du château de Faucigny. Sa zone géographique historique correspond au bassin de l’Arve, pris dans son ensemble. Intégré en 1355 à la Maison de Savoie, il devint la 6° province du Duché. Aujourd’hui, fort de 4 villes dynamiques, La Roche sur Foron, Bonneville, Cluses et Sallanches, il canalise les communications entre le Genevois et la voie transalpine du Mont Blanc.

La maison de Faucigny est une famille noble du Xe – XIe siècle qui a donné son nom à un château, à une commune et à une ancienne baronnie puis province du duché de Savoie. Famille très probablement vassale des comtes de Genève, les sires de Faucigny contrôlent la vallée de l’Arve et le Beaufortain jusqu’à ce que la branche principale s’éteigne en s’alliant au XIIIe siècle à la Maison de Savoie puis aux Guigonides, dauphins de Viennois.
Leur origine est mal connue. Cependant, on connaît Guy de Faucigny, alors évêque de Genève, par un acte de 1083 dans la donation du prieuré de Contamine-sur-Arve à l’abbaye de Cluny, dans lequel il énumère sa parentèle. Ce prieuré deviendra plus tard le lieu de sépulture du lignage.

Le château de Faucigny est un ancien château fort, du XIe siècle, en ruine, dominant de plus de 250 mètres la vallée de l’Arve. Berceau de la famille de Faucigny, il devait certainement exister vers 930, bien qu’il ne soit mentionné explicitement qu’en 1119. Le château est le « noyau » de leur pouvoir, selon l’expression de l’historien Nicolas Carrier.

A Faucigny, l’église date du XiX° siècle.

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Contamine sur Arve

Au-dessus des vignes, au nord du village de Contamine se dresse le Château de Villy. Le bas de la tour aurait été construit, dès 1084 par Monseigneur Guy de Faucigny. Noble Jean-Claude de Vidomne de Chaumont (dont les armoiries étaient visibles encore récemment, au-dessus du portail d’entrée) fit bâtir un bâtiment d’un seul étage accolé à la tour. En 1721, le Marquis de Sales fait construire la partie sud-ouest sur les masures de la maison édifiée au XVI° siècle.
Récemment aménagé avec la création de sentiers et d’un espace paysager, le parc du château est une invitation à voyager entre le chef-lieu et les hameaux.

Le Prieuré de Contamine, nécropole des sires de Faucigny, site clunisien, est fondé en 1083 par Guy de Faucigny, évêque de Genève. Seule église gothique d’architecture XIIIème siècle, type anglais-gallois, en Savoie.
Les moines clunisiens s’installent à Contamine jusqu’en 1625. En 1589, les troupes françaises détruisent le couvent. L’église est alors amputée d’une partie de sa nef. Les Barnabites leur succèdent et réparent la façade Ouest en obstruant le trou béant crée lors de cette attaque. Classée monument historique en 1909, la belle église résiste au temps comme elle l’a fait autrefois à la fureur des hommes.

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Yvoire

Yvoire, classée parmi les plus beaux villages de France, invite assurément à se laisser porter par l’aimable poésie qui se dégage de ses ruelles, pour peu que l’on évite les hautes saisons. Ce qui ne fut pas le cas hier…
Reconstruit au début du XIVème siècle, à l’emplacement d’une ancienne place forte, Yvoire a conservé de cette époque une partie de ses remparts, dont 2 portes percées dans des tours, et son château au puissant donjon carré cantonné de tourelles., et quelques maisons anciennes.
De l’extrémité de la jetée on aperçoit la rive suisse du Léman et les hauteurs du Jura, d’un côté, et de l’autre les Alpes.

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