Plateau d’Assy

Me voilà repartie à la recherche du soleil dans les hauteurs. Cette fois ci, c’est le Plateau d’Assy, au dessus de Passy et non loin de Sallanches.
Premier arrêt par le village pour y visiter l’église ND de Toutes les Grâces, qui doit sa célébrité à sa décoration, réalisée par les plus grands artistes de l’époque. Elle est considérée comme l’édifice clé du renouveau de l’art sacré au XXe siècle. Au moment de sa consécration, en 1950, cette église résolument tournée vers l’art moderne choqua une partie traditionaliste du clergé français, accoutumée à plus de classicisme.
En poursuivant la route, on arrive à la petite station familiale de Passy Plaine-Joux. Petit plateau à partir duquel la vue sur le Mont Blanc est saisissante. Les connaisseurs reconnaitront sans peine ci dessous de gauche à droite : le Mont Blanc du Tacul, (4248m), le Mont Maudit (4465m), le Mont Blanc (4810m), et un peu en avant, le refuge du goûter.
La deuxième photo ci dessous voit s’envoler un parapentiste au dessus de la vallée, où on devine Passy sous la pollution, surplombée par le Mont Joly, beaucoup moins élevé (2525m).

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Avoriaz

Avoriaz est un toponyme provenant du nom des alpages où a été aménagée la station. Il s’agit d’anciennes terres ayant appartenu à la famille noble Rovéréa, originaire du Chablais savoyard qui ont donné, par syncope, Avoreaz, puis Avoriaz. On trouve ainsi la mention de l’alpage sous la forme Evoréa au XIIe siècle et Evorée au XIIe siècle. Le z final ne sert qu’à marquer le paroxytonisme et ne devrait pas être prononcé ; dans sa langue d’origine, il s’écrit Avoria. Et en patois, Avoriaz signifierait là ou il n’y a rien et cela s’écrivait Avoréaz, car avant il n’y avait que trois chalets et la terre n’était pas bonne pour être cultivée.
Ceci dit, hors saison, hormis l’architecture années 60 de ce lieu, il n’y a toujours rien…
Autant dire que je n’ai pas été emballée par ce lieu, sans doute parce que je ne fais pas de ski !

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Taninges

Après avoir quitté la mer de nuage bloquée dans la vallée de l’Arve, me voici dans les hauteurs, au soleil, à Taninges dans une jolie petite vallée du Chablais.
Dans cette commune se trouve l’ancienne Chartreuse de Mélan, qui a été transformée ensuite en petit séminaire,
Puis, en 1923, l’ensemble est transformé en Orphelinat départemental. Plus de mille enfants y vécurent, dans une discipline rigoureuse. Le 6 mars 1967, un incendie éclate, fait une vingtaine de victimes et détruit l’ensemble des bâtiments.
Le 22 septembre 2007, fut inauguré le Mémorial “Mes’anges”, à la mémoire des enfants disparus.
Seuls l’église, le cloître ainsi que des bâtiments extérieurs sont encore en l’état de nos jours. Malheureusement fermé ! je n’ai pas pu visiter.
Aujourd’hui, l’ancienne Chartreuse accueille un pôle départemental culturel.

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La Méouge

Les Gorges de la Méouge, site Natura 2000
Situées à 5 km au sud de Laragne, les Gorges de la Méouge sont classées réserve biologique et représentent un véritable joyau pour le département. Désignées comme une Merveille des Hautes Alpes, les Gorges de la Méouge sont baignées de chaleur et de lumière et sont un lieu réputé pour les baignades et promenades. Elles font partie du Parc régional des Baronnies provençales.
Les gorges sont profondes et sinueuses et entourent un torrent fougueux qui bondit en cascade, forme 
des tourbillons, des trous d’eau, des plages de galets polis, des réservoirs naturels…
Même les amoureux des vieilles pierres seront contents, en admirant un vieux pont roman à trois arches, encore en très bon état, ainsi que les vestiges d’un moulin qui fut emporté par une crue en 1901.
Car il faut faire attention. J’ai pu le constater le lendemain d’un gros jour de pluie. Les 2 photos suivantes se passent de commentaire !
Ceci dit, c’est un lieu charmant quand il fait beau !

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Mont-Dauphin

Bon, pour une fois, je ne vais pas trop me fouler… le site de Mont-Dauphin explique très bien le lieu ! Et aussi cette page.

Extraits :
La place-forte Vauban de Mont-Dauphin a été créée de toutes pièces par le Maréchal Vauban sur ordre de Louis XIV à la suite d’une invasion des troupes du duché de Savoie en 1692. Construite en étoile sur les à-pics d’un plateau désertique dit des “mille vents”, elle défendait Provence et Dauphiné en verrouillant l’accès à la vallée de la Durance depuis l’Italie.
La frontière ayant été reportée vers l’est en 1713, la forteresse perdit de son utilité. A l’image de son église, la ville que Vauban avait projetée resta inachevée. Peu à peu abandonnée par l’armée, la place forte est devenue monument historique en 1966. Parangon de l’architecture militaire du Grand Siècle, le site est géré par le Centre des monuments nationaux (CMN).
Remparts et bastions sont renforcés par des falaises abruptes du côté de la Durance et du Guil, par des fossés et une fortification avancée du côté du glacis d’Eygliers.
N’ayant pas connu la bataille, remparts en pierre rose et bâtiments militaires sont parfaitement conservés et offrent une plongée unique dans la vie militaire du XVIIIe siècle. Au milieu vit un village insolite, entouré de montagnes de tous côtés, préservé par les remparts de l’agitation et des bruits des vallées, baigné du soleil du midi, étincelant de neige l’hiver.
Mont-Dauphin et 12 autres sites fortifiés par Vauban forment le Réseau des sites majeurs de Vauban, inscrit en 2008 au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi eux, Mont-Louis jumelée avec Mont-Dauphin pour former les jumelles du roi Soleil.

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Chianale

Le versant italien du Col Agnel, nous conduit au premier village italien, Chianale. C’était la première étape après le col, pour tous les transferts marchands entre la France et l’Italie.
Ce village entièrement construit en pierre (murs de pierre et toitures en lauzes), garde la trace de l’identité française d’avant le Traité d’Utrecht en 1713. Sur certaines maisons, il y a encore des poutres gravées en langue française.
Agréables déambulations dans ce lieu.

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Col Agnel

Situé à 2744 mètres d’altitude sur le territoire de la commune de Molines, le Col Agnel l’une des 3 portes d’entrée du Queyras, mais la seule depuis l’Italie, et quelle porte !
Un haut lieu d’échange entre France et Italie, et même théâtre de faits historiques majeurs, qui a acquis au XXème siècle de la notoriété via le passage des plus grandes courses cyclistes.
Il matérialise la ligne de partage des eaux entre deux fleuves : la Durance côté français et le Pô côté italien.

Un peu d’histoire (informations extraites de l’excellent site dont vous avez le lien plus haut).

  • Le Col est un col d’accès ancestral entre France (Queyras) et Italie (Val Varaita). Italiens et Français ont échangé pendant de nombreux siècles des marchandises, du bétail, des denrées agricoles, des minerais, etc.
  • En 1499 Louis XII envahit, avec l’aide de mercenaires suisses, le duché de Milan, alors fief du Saint-Empire Germanique. Suite au non respect d’une promesse, les suisses changèrent de camp et aidèrent le pape et l’ancien Duc de Milan à chasser les français, ce qui fut fait en décembre 1512. Louis XII tenta jusqu’à sa mort de reprendre ce duché, en vain. Il fallut attendre la fougue du jeune François 1er tout juste monté sur le trône pour que le duché revienne dans le royaume de France. Le col Agnel a ainsi facilité l’épisode de la traversée des Alpes par les troupes de François 1er, ce qui permis la victoire de Marignan.
  • Suite à la mort de l’empereur d’Autriche Charles VI en 1740, les rois de France, de Prusse, d’Espagne, de Naples, de Pologne et de Sardaigne se disputent l’héritage. Le roi de France s’allie avec l’Espagne. Les “Gallispans”, troupes franco-espagnoles, s’opposent aux Anglo-Sardes. Louis XV, roi de France, déclare la guerre à Charles Emmanuel III Roi de Sardaigne, avec l’intention de reprendre ce qu’il avait dû céder au Piémont en vertu de l’article 4 du traité d’Utrecht de 1713. Cette armée mise en œuvre, va passer par le Col Agnel pour atteindre l’Italie.
  • Le Col Agnel vit aussi passer les Piémontais pilleurs pendant la révolution française.
  • Jusque dans les années 1970, la route n’était qu’un gros sentier muletier, quelque peu transformé suite au passage des troupes militaires du XVIIIème siècle. Sa transformation en route carrossable a été lancée sous l’impulsion du Général Guillaume, natif et maire de Guillestre (1959-1971), un des chefs militaires les plus brillants de la seconde guerre mondiale. En 1973, le chemin fait place à une vraie route : elle est baptisée “route du Général Guillaume”. Une stèle à son hommage est d’ailleurs érigée au rocher dit d’Hannibal, sur la route du Col.

Une fois ouverte à la circulation, la route du Col Agnel est fortement empruntée, car elle permet d’accéder côté Italie à la vallée de Sanpeyre, puis à Cunéo, porte du Piémont. Elle est fermée l’hiver.

Et lorsqu’il fait beau, en haut du col, la vue est grandiose sur les Alpes françaises et italiennes

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Col de l’Izoard

Le premier tracé de la route du Col de l’Izoard (2361m) daterait de l’époque de Vauban : elle apparaît en 1710 sur les cartes de l’ingénieur ordinaire du roi La Blottière, collaborateur de Vauban, qui réalisa une étude approfondie des massifs alpins du Dauphiné, de la Savoie et du Piémont et les premières cartes détaillées (au 1/72.000e)
La route a été ensuite rendue carrossable entre 1893 et 1897 par les troupes conduites par le Général Baron Berge (Bataillons de Chasseurs Alpins, Régiments d’infanterie Alpine, régiment du Génie notamment de Chateau-Queyras).
C’était donc d’abord une route militaire stratégique, facilitant le mouvement des troupes pour protéger la frontière franco-italienne. La priorité était de rendre carrossable les anciens chemins d’alpage, afin que les troupes puissent rapidement passer d’une vallée à l’autre.
Par le versant Sud, la Casse Déserte, zone extrêmement rocailleuse (pitons de cargneules), est décrite par certains comme lunaire. La présence d’éboulis et de crêtes rocheuses résultent de l’érosion différentielle affectant les roches.
Inscrit à la Route des Grandes Alpes, c’est une ascension mythique du Tour de France. Dernier passage en 2014, et futur passage en 2017 !
Le col est l’une des porte d’entrée dans la vallée et le Parc Naturel Régional du Queyras, et marque la séparation entre le Briançonnais et le Queyras.
Sur le versant Nord, un refuge Napoléon identique à celui déjà vu dans le Col de Vars, et dont je vous ai déjà parlé.

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