Molines est irriguée par l’Aigue Agnelle, descendant du col du même nom qui sert de frontière avec l’Italie, à une demi-heure de voiture. Aigue signifie “eau”. La végétation ligneuse à cette altitude est essentiellement résineuse. Elle est constituée principalement de mélèzes qui ont la particularité de roussir en automne avant de perdre leurs aiguilles en hiver. La flore est colorée pour s’adapter au climat de montagne: la plante emblématique car récurrente est l’épilobe, aux longues tiges dominées par une fleur fuchsia.
L’église Saint-Romain (ça ne s’invente pas…) de Molines, détruite pendant les guerres de religion, fut reconstruite entre 1628 et 1637 (et rénovée récemment). Les cloches sont apparentes en haut d’un clocher carré couvert d’une toiture en mélèze. Juste à côté le cimetière, dont des tombes du 19è siècle ont disparu. Seules subsistent d’émouvantes plaques émaillées en forme de coeur, accrochées au mur du clocher. L’intérieur est remarquable par sa profusion baroque.
Chateau Queyras
Etonnante forteresse juchée sur un piton rocheux, dont la masse est si imposante qu’elle ne concède qu’un étroit goulet à l’entrée de la vallée.
Le fort : de son origine, on ne sait rien.Il fut bâti au moyen âge et subit des remaniements au cours des siècles suivants.
Il retrouve de l’intérêt au moment où les troupes du Duc de Savoie menacent la frontière à partir de 1690. Vauban est alors envoyé sur place pour inspecter les lieux et les renforcer. Il dote alors le fort de tout ce qu’il adore : escarpe, fossés, contrescarpe et demi lune.
La garnison du Roi Soleil, attendant dans l’ennui que le Duc de Savoir renouvelle une attaque (1692), en fit voir de toutes les couleurs aux habitants, dont les plaintes sont conservées dans l’armoire aux huit serrures, aux archives de la commune.
Les découvertes des villages environnants, donnent toujours une vue différente de ce site photogénique.
Ceillac et le vallon du Mélezet
Après avoir descendu la Combe du Queyras, où la route se dispute la place avec le Guil, paradis des kayakistes, nous voilà en vue de Ceillac, joli village blotti au pied du Pic de la Font Sancte (3385m). Le guide Michelin dit que ce village est le phénix du Queyras.
L’église est dominée par un curieux clocher ouvert, du XVIème siècle, comprenant 6 cloches, sous un abat-son.
Les troupeaux de moutons broutent en liberté parmi les mélèzes jusqu’au fond du vallon du Mélezet, parsemé de hameaux.
Une promenade paradisiaque !
Lac de Roue
Départ de la randonnée juste au dessus du village où se trouve le gîte. 200m de dénivelé. L’arrivée au lac est une belle récompense. Les eaux sont claires, les feuilles des plantes aquatiques tapissent en partie la surface du lac. Les sommets environnants se reflètent dans l’eau.
En automne les mélèzes changent de couleur avant de perdre leurs aiguilles. Les habitants disent alors que le Queyras est un petit “Canada”… cela donne l’eau à la bouche !
Au cours de la balade, belles vues sur les petits villages accrochés à la montagne.
Haut Queyras
4 jours déjà que le début de ce nouveau voyage a eu lieu, et je suis un peu en retard dans les publications.
Prenons l’histoire en route.
Le Queyras (on se prononce pas le “s”) est un Parc Naturel Régional grandiose, dans son cirque supérieur dominé par le Mont Viso (3841m, point culminant italien). Ses villages sont parmi les plus hauts d’Europe, et son altitude moyenne est de 2200m.
La journée d’hier nous a conduit dans le Haut Queyras.
Premier arrêt à Aiguilles, traversé par Le Guil, dont des habitants enrichis aux Amériques, construisirent des villas de style inspiré de l’émigration sud-américaine.
Puis Abriès, pionnière de l’alpinisme. Le village fut plusieurs fois victime d’incendies et d’inondations. La crue de 1728 emporta le cimetière et le porche de l’église.
Enfin l’Echalp, détruit par une avalanche en 1948, point de départ d’une randonnée qui nous mena au belvédère du Viso.
Rendez-vous Place Stanislas
Après une pause en 2015 pour permettre la réalisation des travaux de réfection de la toiture de l’hôtel de Ville, Rendez-vous Place Stanislas est revenu pour un nouveau spectacle de vidéo-projection monumentale sur les façades des bâtiments de la place. Cet évènement a été cette année aux couleurs du 250e anniversaire de la réunion de la Lorraine à la France.
Pour ceux qui l’auraient raté, il reste encore ce soir et demain pour aller le voir !
La Vierge du Chastelat
le 13 septembre 1914, le curé de La Bresse et ses paroissiens forment le voeu d’élever une statue dédiée à la Vierge, si la commune est épargnée par la guerre. La statue fut érigée le 17 mai 1924.
De cet endroit, belle vue sur la Bresse, le col du Brabant et la vallée vers Cornimont.