La commune de Vars est composée de quatre hameaux : Saint-Marcelin (altitude : 1 500 m), Sainte-Marie (altitude : 1 650 m), Sainte-Catherine (altitude : 1 750 m) et les Claux. Ce dernier hameau, qui constitue le cœur de la station de ski actuelle, s’étage entre 1 800 m et 1 950 m.
Le hameau ancien de Saint Marcellin-de-Vars a conservé son aspect montagnard. Il était dominé autrefois par un château. Surveillant la vallée et les passages vers l’Italie, il génait donc les troupes du Duc de Savoie, qui l’ont démoli.
L’église date vraisemblablement du XIIIe siècle, mais fut maintes fois détruite par les invasions et les guerres. Son portail comporte, comme à Guillestre, deux lions « stylophores » qui soutenaient autrefois des piliers.
Sur la porte on y voit une rosace, un des emblèmes du Queyras. On la retrouve en effet partout : sur les plats, les pétrins, mais aussi les lits, les armoires, les coffres, ou encore les portes des maisons, les boites aux lettres…
La rosace figure le soleil et symbolise l’homme. Elle s’entoure parfois d’une spirale : le serpent lunaire, symbole de la femme, source de vie et gardienne de l’immortalité. Cette évocation universelle dans l’art populaire du Queyras apparaît dès la préhistoire.
A la sortie du village, le skieur en bois annonce les activités principales de cette grande station des Alpes du Sud. Ensoleillement, environnement intact de la réserve du Val D’Escreins et équipements dernier cri : un tiercé gagnant en toute saison !
Voyage
Le Rabioux
La vallée du Rabioux permet d´accéder au coeur du parc national des Écrins. En fond de vallée, cet impétueux torrent a taillé son lit dans les moraines de glaciers disparus, en un long travail d´érosion qui a ciselé les délicates Demoiselles coiffées, avant de rejoindre la Durance.
Les Demoiselles Coiffées, plus communément appelées “cheminée de fées”, sont des formations originales dues au travail de l’érosion. Elles se présentent sous forme d’une colonne de conglomérat divers supportant un rocher plus ou moins volumineux.
La balade se termine par la Cascade de la Pisse. Une bonne grimpette (bien accompagnée) a permis de faire la photo depuis l’arrière de la cascade. Magnifique !
Demain, changement de gite ! à bientôt !
Val d’Escreins
La Vallée du Rif Bel, inaccessible 8 mois par an, est une réserve naturelle depuis 1964. Au bout de la vallée, les versants couverts de mélèzes cèdent la place à de hauts sommets dénudés, dont le Pic de la Font Sancte (3387m).
Une légende est attachée à ce nom qui signifie “Fontaine Sainte”. En suivant sa chèvre blanche qui disparaissait chaque jour dans le creux d’un rocher, une bergère découvrit une source et demanda a être enterrée à proximité. Par la suite, en cas de sécheresse, les Varsincs y partaient vers minuit en pèlerinage.
Au moyen âge, l’existence du hameau d’Escreins est attesté par un texte de 1432. C’était un habitat de pâtre et de forestiers. Il a été habité jusqu’en 1906. En 1916, un incendie ravage le village
Col de Vars
A 2109m d’altitude, dans un paysage désolé de prairies et de blocs de grès, un monument commémore la restauration de la route par les troupes alpines.
un peu plus bas, le refuge Napoléon.
Les refuges Napoléon, au nombre de six, sont des refuges de montagne situés au passage ou à proximité de cols dans le département des Hautes-Alpes.
Leur construction a été ordonnée par l’empereur Napoléon Ier en remerciement à la population gapençaise et haut-alpine lors de son retour de l’île d’Elbe. Ils ont été édifiés sous Napoléon III au milieu du XIXe siècle.
Les six refuges prévus : Col de Manse, Col du Noyer, détruit puis reconstruit sur de nouveaux plans, Col de Vars, Col d’Izoard, Col Lacroix, détruit Col Agnel, détruit. La construction de deux autres refuges était programmée mais n’a pu être réalisée faute de crédits.
Gap
Pas de monuments spectaculaires, mais la cité la plus animée des Alpes du Sud charme par l’atmosphère déjà méridionale de ses rues piétonnes, de ses places et de ses maisons colorées.
La Cathédrale est une parfaite copie 19è siècle du style roman provençal.
L’Hôtel de ville a conservé une jolie façade du 18è siècle.
Briançon
Idéalement située, au carrefour des 5 vallées du Briançonnais, et sous le Col de Montgenèvre qui mène en Italie, Briançon a toujours été convoitée, jadis par les soldats, aujourd’hui, plus pacifiquement par les touristes et les skieurs.
A mille lieues de cette effervescence, la cité Vauban auréolée de ses fortifications classées au Patrimoine Mondial, conserve une délicieuse allure de village médiéval, avec son dédales de ruelles étroites et ses jardinets pimpants à 1326m d’altitude.
Saint-Véran
Prenons de l’altitude ! Saint Véran est “la plus haute commune où se mange le pain de Dieu”, comme le rappelle l’un des 26 cadrans solaires de ce village.
La présence des hommes à 2040m d’altitude s’exprime notamment au travers de ses fameux chalets à fustes, granges faites de troncs d’arbres empilés et croisés aux angles (non jointifs, ils laissent passer l’air pour sécher le foin et le grain), et aux toits couverts de bardeaux en mélèze. On faisait entrer le foin par une porte profitant de la pente à l’arrière de la maison.
Les plus anciennes maisons datent du 16è siècle, et constituent un modèle d’architecture en Europe.
Dans ce village, le soleil est là 300 jours par an, mais l’hiver est long (7 mois et 200j de gel) et la neige est là de novembre à avril (de 1.5m à 7m).
Le village présente encore le four banal, où l’on cuisait le pain pour des mois.
Des Croix de Mission ont été érigées entre 1920 et 1928, surmontées d’un coq (le coq chantera 3 fois pour le reniement de Pierre), ce qui explique peut être aujourd’hui la devise “Saint Véran, là où le coq picore les étoiles”.
Molines en Queyras
Molines est irriguée par l’Aigue Agnelle, descendant du col du même nom qui sert de frontière avec l’Italie, à une demi-heure de voiture. Aigue signifie “eau”. La végétation ligneuse à cette altitude est essentiellement résineuse. Elle est constituée principalement de mélèzes qui ont la particularité de roussir en automne avant de perdre leurs aiguilles en hiver. La flore est colorée pour s’adapter au climat de montagne: la plante emblématique car récurrente est l’épilobe, aux longues tiges dominées par une fleur fuchsia.
L’église Saint-Romain (ça ne s’invente pas…) de Molines, détruite pendant les guerres de religion, fut reconstruite entre 1628 et 1637 (et rénovée récemment). Les cloches sont apparentes en haut d’un clocher carré couvert d’une toiture en mélèze. Juste à côté le cimetière, dont des tombes du 19è siècle ont disparu. Seules subsistent d’émouvantes plaques émaillées en forme de coeur, accrochées au mur du clocher. L’intérieur est remarquable par sa profusion baroque.