Défilé de Straiture

Creusé par l’érosion glacière, sur la commune de Ban-sur-Meurthe-Clefcy, à quelques centaines de mètres à l’ouest du Grand-Valtin, le Défilé de Straiture est classé site Natura 2000. Il abrite les plus grands et les plus beaux épicéas d’Europe, vieux de plus de deux siècles, pouvant mesurer jusqu’à 50 m de haut. Leurs cocottes étaient cueillies pour en récupérer les graines. Il est enfermé entre deux montagnes boisées, hautes de 1000 mètres, couvertes de roches granitiques de toutes formes et de toutes dimensions. On voit, d’un côté, une immense coulée de roches granitiques et, de l’autre, des sapins géants qui s’élancent sur les pentes à pic de la montagne.
Le 14 mai 2015, une tornade a dévasté une partie de la forêt, sur un km environ. Voir les photos ici.
Dans le défilé de Straiture se trouve la scierie du Lançoir, un ancien haut-fer hydraulique, inscrit aux Monuments historiques en 1997, seule scierie restant dans cette vallée, 14 autres ayant été incendiées lors de la 2ème guerre mondiale. Leur installations avaient été facilitées grâce à la Petite Meurthe, rivière de ce défilé. Cet été, il y avait des endroits où elle était à sec !



Petit Ballon

Le Petit Ballon est un ballon des Vosges, pas si petit que cela : 1272m (Grand Ballon 1424m). La petite route qui y accède est très sympa avec ses montées et ses virages. Le tour de France est passé par là en 2014, et Alberto Contador y chuta dans la descente ! Du sommet, qu’il faut grimper à pied par une pente très raide, au milieu des troupeaux en liberté, on a une vue circulaire de la chaine du Hohneck au Nord, et celle du Grand Ballon au Sud. Un peu en contre bas, se trouve le Steinberg que j’irai explorer une prochaine fois. Il parait qu’il y a des mégalithes, d’où sont nom : “montagne de pierre”.

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Vallée de la Lauch

La vallée de la Lauch est aussi appelée Florival (Florigeravallis : vallée des fleurs). On l’atteint en descendant du Markstein vers Guebwiller.
La Lauch, appelée aussi “rivière la vieille thur”, ou “canal des douze moulins”, prend sa source sur les pentes du massif du Breitfirst et du Lauchenkopf vers 1 200 m d’altitude, est longue de 46 kms et se jette dans l’Ill.
On commence la descente de la vallée par le barrage et le lac de la Lauch. La réalisation de ce lac de barrage a été confiée à l’ingénieur Buhler choisi sous la responsabilité de l’ingénieur H. Fecht, membre du ministerium du Reichland Elsass-Lothringen (Alsace-Lorraine annexée) entre 1889 et 1893. Ce lac (800 000 m3), et le lac du Ballon (1 060 000 m3) sont des réserves naturelles qui garantissent l’approvisionnement en eau du Florival.
Après m’être arrêtée à Lautenbach (et sa magnifique collégiale) et Buhl (belle église), me voilà dans le vallon de Murbach.
Depuis ce site sont visibles les deux hautes tours de grès du XIIème siècle, vestiges d’une célèbre abbaye romane fondée en 728. Sur la clé de voûte du porche d’entrée figurent les armes du prince-abbé : le lévrier d’argent surnommé autrefois le « chien de Murbach » par les habitants de la région. L’abbaye comptait parmi les plus riches et les plus influentes du Saint-Empire romain germanique.
Fin de la balade à Guebwiller, ville très tôt industrielle (1804, usine de Bary, fabrique de rubans de soie), patrie de Théodore Deck (céramiste célèbre pour avoir redécouvert le secret de fabrication du bleu persan, aussi appelé “bleu Deck”), et des frères Schlumberger (inventions liées à la géophysique et au pétrole). L’église Saint-Léger construite de 1182 à 1235 est construite en grès rose, comme presque tous les bâtiments de la région.

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Monastère de Brou

Le Monastère Royal de Brou est un ensemble architectural rare a été bâti à grands frais par la très puissante Marguerite d’Autriche duchesse de Savoie, gouvernante des Pays-Bas bourguignons, marraine et tante de Charles Quint. Elle fit édifier l’ensemble en mémoire de son troisième époux Philibert le beau et pour respecter le vœu fait par sa belle-mère Marguerite de Bourbon.
L’église du monastère fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862 !
Thomas Riboud (1755-1835), avocat lyonnais, député de l’Ain et membre du conseil des Cinq-Cents sauve l’ensemble de Brou de la destruction en le faisant déclarer « Monument national » par la Convention. Des fourrages et bottes de paille y furent stockés pour l’armée et à l’hiver 1793-94, le cloître abrite aussi le 1er Régiment de Hussards.
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Abbaye de Valloires

L’abbaye de Valloires est une fondation cistercienne du XIIème siècle située dans la commune d’Argoules. Reconstruite au XVIIIème siècle, elle est particulièrement bien conservée.
L’abbaye et surtout l’abbatiale offrent un magnifique et rare exemple, en France, de décor baroque ou plutôt rocaille ou rococo dû au talent du baron autrichien Simon Pfaff de Pfaffenhoffen (1715-1784) dit Pfaff, exilé en France, à Saint-Riquier, où il s’adonne à la sculpture sur bois.
Si la règle édictée par Saint-Benoît enjoignait les moines à prier et méditer, ils devaient aussi travailler. La lecture, l’écriture, faisaient partie de leur quotidien. À Valloires, en silence, ils récoltaient les poires de l’arbre fruitier pour en faire une liqueur. C’est ainsi que le fruit bombé devint le symbole de l’abbaye. Le poirier actuel en espalier a au moins 200 ans.
L’allée des cerisiers (Prunus shirotae ‘Mont Fuji’) était fleurie. Quelle splendeur !

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Baie de Somme

Dans la Baie de Somme, comme au Mont Saint-Michel, la mer entre plus rapidement dans la baie qu’elle n’en sort. Elle dépose donc plus de sédiments qu’elle n’en reprend. La somme, dont le cours paresseux tarde à rejoindre la mer participe à cet ensablement (ainsi que l’homme : création du canal de la Somme, d’une digue, drainage des marais, extension des cultures). Au final, le fond de la baie s’élève de 1,8 cm par an. La navigation, encore active il y a 150 ans, est en déclin.
Ses lumières envoûtantes ont inspiré nombre de peintres et écrivains : Delacroix, Degas, Corot mais aussi Colette, Jules Verne, Victor Hugo, Alfred Manessier et bien d’autres…
C’est le domaine de la salicorne, ou cornichon de mer, qui nourrit les oiseaux l’hiver. Au fond de l’estuaire les alluvions épaississent les bancs de sables, formant des mollières où paissent les moutons. Leur viande savoureuse bénéficie du label “Pré salé de la Somme”.
La baie a toujours constitué une halte de prédilection pour les oiseaux migrateurs. Elle est aussi le refuge de la plus grande colonie de phoques veaux marins en France (392 en 2013).
Le Crotoy et Saint-Valéry-sur-Somme sont deux stations balnéaires phares de la baie, sans perdre de leur charme.

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La Baie vue depuis Le Crotoy

Saint-Valéry-sur-Somme

Le Crotoy

Etaples

La commune est située sur la Côte d’Opale. Elle est bordée par la Canche qui se jette dans la Manche à l’ouest. C’est un port de pêche, bien que les bateaux soient majoritairement rattachés au port de Boulogne_sur_Mer. Mais les pêcheurs étaplois font le trajet chaque jour pour rejoindre leurs bateaux.
La Réserve naturelle de la Baie de Canche, à cheval sur 3 communes dont Étaples, a été classée en 1987. Elle est aujourd’hui classée Réserve naturelle nationale ainsi que 2 autres sites de la région. Le territoire fait également partie du réseau Natura 2000, et sera probablement intégré dans le Parc naturel marin des Trois Estuaires (Somme, Authie, Canche).

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Le port sur la Canche

Le pont sur l’estuaire à marée basse

Monument aux marins péris en mer