ND de Tronoën

Le calvaire est considéré comme le plus ancien des grands calvaires de Bretagne toujours visible. Il serait daté entre 1450 et 1470. Il est constitué d’un soubassement rectangulaire de 4,50 m sur 3,50 m (la mace), de deux frises, surmontées de trois crucifixions : le Christ et les deux larrons. La structure est en granite de Scaër, assez friable et propice au développement des lichens, et les sculptures de frise également, sauf pour certaines, en Kersantite ou pierre de Kersanton plus résistant à l’érosion et dont les scènes gravées (Visitation, Nativité et les rois mages) ont mieux résisté à cette dernière.

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Penmarc’h

Jusqu’à la fin du XVIe siècle, la presqu’île de Penmarc’h plus l’une des plus riches régions de Bretagne. La pêche à la “viande de carême” (la morue) faisait la fortune de ses 15 000 habitants, avant que le poisson ne déserte ses côtes, bien avant les quotas de pêche.
Le phare d’Eckmühl a été construit à côté des phares précédents, au village de Saint-Pierre. Avant lui ont été utilisés la « Vieille tour », puis le « Phare de Penmarc’h », mis en service en 1835 et prédécesseur direct d’Eckmühl. Le projet de son nouvel éclairage prévoit un faisceau à 60 mètres de hauteur. Le phare de l’époque mesure 40 mètres et une étude conduit à l’impossibilité technique de suffisamment le rehausser, condition nécessaire à l’établissement d’un éclairage portant en moyenne à 100 kilomètres. En 1890 il est donc décidé de la construction d’un nouveau phare d’une hauteur de 54,20 mètres.
La marquise Adélaïde-Louise d’Eckmühl de Blocqueville lègue dans son testament la somme de 300 000 francs pour la construction du phare. Ce phare devra se nommer « phare d’Eckmühl » en l’honneur de son père le maréchal Louis-Nicolas Davout (1770-1823), duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl. Ce titre de noblesse vient de la bataille d’Eckmühl qu’il avait menée le 22 avril 1809 à proximité du village d’Eggmühl en Bavière. La marquise veut que ce nom de triste mémoire soit racheté par les vies sauvées grâce à un phare. Ainsi dans son testament dit-elle : « Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête. »
De là-haut (290 marches!), vue magnifique !

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Carnoët, la Vallée des Saints

Créée en juillet 2008, la Vallée des Saints est un projet collectif Breton porté par l’association la Vallée des Saints. Reconnue d’intérêt général à caractère culturel, son objet est « La sauvegarde, la découverte et la promotion de la culture populaire bretonne liée aux Saints Bretons sous forme de création artistique ».
L’association ambitionne d’y implanter 1000 sculptures monumentales taillées dans du granite breton, une véritable île de Pâques bretonne ! Les géants sont implantés dans un site exceptionnel et unique en Bretagne. Il se compose d’une motte féodale, d’une chapelle classée monument historique, d’un site archéologique.

Afin de faire revivre l’épopée des premiers Saints qui ont traversé la Manche pour rejoindre l’Armorique (Bretagne), entre le IVe et le VIIIe siècles, l’association La Vallée des Saints va lancer La Traversée des Géants ! Chaque année, une statue monumentale, sculptée dans l’un des pays dont sont originaires une grande majorité des Saints bretons (Cornouailles britanniques, Pays de Galles, Irlande, Ecosse), traversera la Manche à bord d’un vieux gréement afin de rejoindre le site de la Vallée des Saints.
Pour sa première édition, la Vallée des Saints va mettre à l’honneur les Cornouailles britanniques. Cette année, la 100e statue de la Vallée des Saints, à l’effigie de Saint Piran (Peran en Bretagne), saint patron des Cornouailles britanniques, fera une première escale le 12 mai à Paimpol (çà tombe bien, j’y serai !), puis, de nombreuses étapes jusqu’à Carnoët pour fêter les 10 ans de La Vallée des Saints.

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Huelgoat

Berceau de nombreuses légendes celtes, la forêt de Huelgoat, ou ” Fontainebleau breton”, est surtout connue pour la curiosité et la beauté de ses rochers : un amoncellement de blocs arrondis à la disposition chaotique qui inspirèrent de nombreux récits
En Breton, Huelgoat signifie le ‘bois d’en haut’ mais en réalité cette forêt est bien plus que cela. C’est une forêt où les pierres tremblent, où le diable a sa grotte, où le chaos règne. Elle demeure un vestige de l’antique forêt de Brocéliande et est le berceau de nombreuses légendes. En voici une :
Comment expliquer un tel chaos rocheux ? Selon la légende, Gargantua, de passage dans la région, demanda l’hospitalité aux habitants de la forêt. Furieux de ne se voir servir qu’une bouillie de blé noir, il se dirigea vers le Léon. Et pour se venger, jeta tous les rochers qu’il trouva sur sa route à l’emplacement de l’actuel chaos. Un sacré remue-ménage !

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Pleyben

L’enclos paroissial breton typique est constitué de 5 éléments : l’Eglise, le Calvaire, l’Ossuaire, la Porte monumentale et le Mur d’enceinte. L’espace libre herbeux s’appelle le Placitre.
Chef d’œuvre de l’art religieux, l’enclos de Pleyben est sans conteste, l’un des plus beaux et plus complet de Bretagne.
Ces édifices remarquables, dont la construction date des XVIe et XVIIe siècle sont classés Monument Historique.

Le Calvaire édifié en 1555 et déplacé en 1738 prend des airs d’Arc de Triomphe. C’est un véritable outil pédagogique ou “Bible à ciel ouvert”, pour la population majoritairement analphabète, les nombreux personnages représentant les scènes de la Passion du Christ.
L’Ossuaire était destiné à recevoir les ossements des défunts lorsqu’il n’ avait plus assez de place dans le cimetière. D’architecture gothique, édifié en 1560, il est un des plus anciens de Bretagne.
La Porte monumentale est nommée en breton Porz ar maro, « Porte de la mort » car elle marque l’entrée du cimetière.
L’Eglise a été construite de 1530 à 1690 et mélange le gothique et le renaissance.

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Trévarez

Au cœur d’un parc de 85 ha, le château de Trévarez domine la vallée de l’Aulne. Il témoigne du rêve d’un homme, James de Kerjégu, qui entreprend en 1893 la construction d’une résidence prestigieuse, à la pointe de la modernité, dans le contexte trépidant de la Belle Époque. Déjà labellisé « Jardin remarquable » le Domaine de Trévarez est également reconnu comme « Jardin d’excellence » pour sa collection de camélias.

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Pointe du Raz

C’est l’extrémité ouest de la Cornouaille. Cet éperon rocheux s’enfonce dans le terrible raz de Sein que, selon l’adage, “nul n’a passé sans peur et sans douleur”. Ce site attire annuellement 1 million de visiteurs… d’où la perte de ce côté sauvage observé lors des balades sur les autres sites.
A la pointe, la visibilité du jour à permis de voir l’île de Sein.

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Pointe du Van

Cette pointe ferme le nord de la Baie des Trépassés dont le sud est fermé par la Pointe du Raz. Plus épargnée que cette dernière par le tourisme de masse, certains (dont moi) la préfèrent pour son aspect plus naturel. Grand site de France, sa protection et sa gestion sont assurées par le Syndicat mixte pour l’aménagement et la protection de la Pointe du Raz et du Cap Sizun.
La roche qui la compose, plus friable que celle de la pointe du Raz, la rend plus vulnérable aux attaques de la mer. Elle n’a donc de pointe que le nom car l’on a souvent des difficultés à en trouver l’extrémité tant elle est évasée et ses avancées rocheuses nombreuses.
La baie des Trépassés est enserrée entre la pointe du Raz et la pointe du Van. Plutôt qu’une allusion aux corps des naufragés amenés par les courants, le nom de la baie proviendrait d’une déformation de son nom en breton, signifiant baie des âmes en peine. On pense que la baie était le lieu d’embarquement des druides vers l’île de Sein. Certains y situent également la légendaire ville d’Ys, cité du roi Gradlon. Bref, un lieu plein de mystère !

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