Il ne faut compter ni les marches ni les efforts pour explorer les recoins de ce village perché, appartenant au domaine pontifical, de la fin du XIIIème siècle. Il parait qu’à cet endroit se trouvait la résidence secondaire du Pape.
La récompense : le charme des ruelles entortillées, les escaliers pierreux, la vue sur la vallée du Cavalon une fois arrivée en haut sur la terrasse de le vieille église entourée de cèdres magnifiques.
Jolie fontaine aux dauphins au détour d’une rue.
Gordes
Il y a fort longtemps, avant de devenir le “village des villages”, l’un des plus fréquenté du Luberon au XXIème siècle, Gordes était habité par une tribu celto-ligure, les Vordenses. Vorda (qui signifiait village perché) se prononçait à peu près “gworda”, d’où l’évolution du nom en “Gorda”.
A l’extrémité du plateau de Vaucluse, qui domine les vallées de l’Imergue et du Calavon, face au Luberon, Gordes offre au soleil ses pierres dorées par le temps, ses panoramas sur la plaine en contrebas, ses calades, ses maisons et son château. Pas étonnant qu’il soit classé parmi les plus beaux villages de France !
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Saint-Pantaléon Sénanque
Saint Pantaléon
Minuscule église romane dans ce petit village. Construite à même le roc. Des tombes l’entourent creusées dans la roche ; beaucoup ont la taille d’un enfant : s’agissait il d’un de ces “sanctuaires de répit” dont on trouve quelques exemples en Provence ? on y amenait les enfants morts avant le baptême : ils semblaient ressusciter le temps d’une messe au cours de laquelle on les baptisait, avant de les inhumer sur place.
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Sénanque
La rivière qui passe par là, se nomme Sénancole. Elle a donné son nom à Sénanque, après avoir tiré le sien de la racine sin-, “montagne”, d’où dérive également le nom du mont Sinaï. Patronage de choix pour cette abbaye cistercienne nichée dans un petit vallon, construite avec les belles pierres du pays. Comme toutes les abbayes cisterciennes, elle est dépouillée de toute ornementation qui risquait de détourner les moines de l’essentiel.
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Colorado provençal
Ocre, suite et fin…
Le Colorado Provençal est un site privé composé d’anciennes carrières d’ocre aux multiples couleurs, émouvant résultats de l’oeuvre conjointe de l’activité humaine (exploitation arrêtée en 1956) et de l’érosion. Ces lieux sont gérés par une association regroupant des propriétaires et des bénévoles, soucieux de préserver ce site historique.
Gargas mine de Bruoux
Suite de la découverte de l’ocre…
On extrait encore l’ocre de nos jours à Gargas (dernière carrière d’Europe), mais rien à voir avec l’activité prospère du 19ème siècle où la production s’élevait à 40 000 tonnes !
La visite de la mine permet de découvrir 650m de galeries (le site en comporte 40kms), hautes de 40m creusées à la pioche par les ocriers.
L’ocre est un colorant minéral mêlé à des grains de sable que l’oxyde de fer colore en jaune, brun ou rouge. On en trouve des traces dans les grottes de Lascaux.
Elle servait de pigment pour les peintures et les badigeons (ne s’altèrent pas au soleil), mais entrait aussi dans la composition des caoutchoucs, chambres à air, élastiques, linoléum, peau des saucisses de Strasbourg, etc.
Visite étonnante et enrichissante !
Roussillon
Avec ses ruelles étroites, ses maisons imbriquées dont les façades badigeonnées d’ocre rivalisent de couleur et d’harmonie, ses vues que l’on découvre au hasard d’une échappée, le village de Roussillon est un enchantement continuel !
C’est un des plus beaux villages de France, situé au coeur du plus important gisement d’ocre au monde. En 1952, l’ère de l’ocre pris fin avec l’arrivée des colorants synthétiques. Aujourd’hui l’ocre naturel demeure pourtant un produit inégalable dans certaines utilisations.
Véritable curiosité géologique, les carrières aux multiples couleurs naturelles, contribuent à faire de Roussillon un des sites le plus renommé du Luberon. On peut se promener au milieu de ce véritable labyrinthe multicolore en suivant le sentier de l’ocre et ses panneaux explicatifs sur la formation et l’exploitation de ces fameuses carrières d’ocre.
Pont Julien
Cet ouvrage d’art de l’antique Via Domitia, franchissant le cours du Cavalon doit son nom à la cité antique d’Apt sur le territoire duquel il a été construit (Colonia Apta Julia Vulgientium)
Le pont de pierre, tel qu’on peut encore le voir aujourd’hui, a remplacé un premier pont romain construit en pierre et en bois, sans doute peu adapté au caractère torrentueux de la rivière.
Avec ses trois larges arches (16,20m pour la baie centrale, une des plus importante conservée en Gaule), ses ouïes percées dans les piles, et sa chaussée très élevée au dessus du cours d’eau, le nouveau pont permettait un meilleur écoulement des eaux et un franchissement sécurisé.
L’excellente conception et la construction robuste répondait au trafic intense, qui en toutes saisons et par tous les temps, caractérisait cet itinéraire majeur de l’Empire romain reliant Rome à la péninsule ibérique : la Via Domitia.
Apt
Qui sont les Aptésiens ? les habitants d’Apt, sous-préfecture du Vaucluse, au coeur du Luberon (sans accent sur le e), dans la vallée du Calavon.
Située sur l’ancienne voie Domitienne, son centre-ville, groupé autour de la cathédrale Sainte-Anne, occupait jadis une île.
La commune a connu de 1982 à 2008 neuf inondations et coulées de boue, cinq mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols ainsi qu’une grosse tempête qui ont été reconnus catastrophes naturelles avec publication d’un arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle.
Bon, pour l’instant, les locaux se plaignent plutôt de la sécheresse, car les pluies du Nord n’ont pas atteint le Sud !
Capitale du Fruit Confit ! La conservation par confit apparaît en Provence au Moyen Âge. Au XIVe siècle, les Aptésiens fournissent la cour papale d’Avignon. Au XIXe siècle, les artisans confisent bigarreaux, abricots, poires, figues, prunes, chinois, mandarines, melons, angélique, violettes, pétales de rose, noix, etc. Vers 1830, le succès incite les plus entreprenants à passer au stade industriel : la première usine à vapeur est créée en 1864.
Aujourd’hui, les usines produisent annuellement 15 000 tonnes de fruits confits et autant de préparations pour produits laitiers frais (yaourts aux fruits).
J’ai déjà découvert de bonnes adresses !
D’autres articles suivront, si internet veut bien fonctionner…