Arles, les Alyscamps

De l’époque romaine au Moyen Âge, les Alyscamps (Champs Élysées en provençal, cité des morts vertueux dans la mythologie grecque) ont été une nécropole païenne puis chrétienne située à l’entrée sud-est de la cité d’Arles sur la via Aurelia, c’est-à-dire en dehors de la cité comme la plupart des nécropoles romaines. Ils comprenaient de très nombreux sarcophages.
Au XIème siècle Les Alyscamps deviennent le point de départ du pèlerinage de Compostelle pour les pèlerins provençaux.
À partir de la Renaissance, les prélats, seigneurs et rois dérobent les sarcophages les mieux sculptés pour enrichir leurs collections. Un bateau ainsi chargé coule dans le Rhône vers la fin du XVIème siècle à hauteur de Pont-Saint-Esprit (et paf !).
J’en ai vu de très beaux, sauvegardés au Musée de l’Arles Antique.
Au bout de l’allée, se trouve l’église Saint Honorat. Bâtie en pierre de taille (XIIème siècle), elle devait recevoir une nef à bas-côtés de cinq travées dont une seule, à l’est, fut construite. La croisée est couverte d’une coupole sur trompes que surmonte un beau clocher octogonal dont les deux étages sont agrémentés d’un décor d’inspiration antique. Tout comme la cathédrale Saint-Trophime, l’église des Alyscamps est caractéristique du « second âge roman » en Provence rhodanienne.

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Arles, les arènes

Les Arènes d’Arles sont un amphithéâtre romain construit vers 80 ap. J.-C. / 90 ap. J.-C., dans le cadre des extensions flaviennes de la ville. L’amphithéâtre d’Arles est le monument le plus important de l’ancienne colonie romaine qu’il nous est permis d’admirer, quelque deux millénaires après son édification. Son architecture est entièrement conçue en rapport avec sa vocation de lieu à grands spectacles, accueillant un nombreux public.
Avec un grand axe de 136m et un petit axe de 107m, les arènes d’Arles sont légèrement plus grandes que celles de Nîmes et occupent le 20ème rang parmi les amphithéâtres du monde romain.
Haute de 21 mètres, la façade comprend deux niveaux de soixante arcades en plein cintre.
Au Moyen Age, des maisons sont construites à l’intérieur de l’amphithéâtre qui devint une véritable forteresse. C’est seulement en 1830 que débute le dégagement du site. Au XXème siècle, de nombreuses campagnes de restauration ont eu lieu également.

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Arles et Van Gogh

Vincent Van Gogh arrive à Arles en février 1888. Commence alors une période de travail intense et passionné dans la lumière du midi (comme je comprends…). Ce séjour est l’époque la plus productive en toiles et dessins. Plus de 300 oeuvres en l’espace de 15 mois forment un chapitre éclatant de l’histoire de l’art.
Grâce aux indications fournies par la ville, j’ai retrouvé 4 sites peints par l’artiste.

Le café le soir peint en 1988 (pas pu le voir sous le même angle, dommage !)
Le jardin de la maison de santé peint en 1889
Les Alyscamps, oeuvre peinte en 1888 et vendue 66 millions de dollars à New York en mai 2015
Le Pont Langlois, il en peindra 4 versions.

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Arles Renaissance

Après une période de récession à la fin du Moyen-âge, la ville connaît au milieu du XVIème siècle un moment de prospérité où s’épanouit une renaissance toute imprégnée de culture antique qui donne à Arles sont image actuelle. Les maisons arlésiennes, hautes et étroites correspondent à un parcellaire enserré à l’intérieur des remparts. Un secteur sauvegardé de 54 ha protège ce patrimoine.
L’église Sainte-Anne date du XVIIème siècle. D’abord église paroissiale, elle fut le musée archéologique d’Arles pendant plus de 150 ans.
L’hôtel de ville date du XVIIème siècle aussi. Construit par Jules Hardouin Mansart après l’abandon de nombreux autres projets. Il doit sa célébrité à la hardiesse de la voûte plate qui couvre son remarquable vestibule.
La Place de la République était d’abord réduite aux parvis des églises Saint-Trophime et Sainte-Anne. Elle fut agrandie au XVème et XVIIIème siècle. L’obélisque en granit provient de Turquie. Il décorait le mur central du cirque romain et fut transporté sur la Place au XVIIème siècle.

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Musée Arles antique

Absolument fantastique, et à voir absolument si un jour vous passez par là.
D’abord les sarcophages, retrouvés aux Alyscamps ou aux alentours. Avant chaque vue, lorsque vous irez voir l’album, l’explication de chaque sarcophage (parfois mal photographiée, honte sur moi…) : descriptif, histoire appartenance, etc.

Ensuite le fabuleux chaland gallo-romain, découvert en 2004 dans le Rhône. 31 mètres de long sur 3 mètres de large !
“… A une date incertaine lors du premier siècle, très vraisemblablement dans les années 50 ou 60, il aurait rompu son amarre et serait allé brutalement par le fond, sans même laisser la possibilité aux marins de récupérer leurs objets personnels. L’épisode a peut-être été provoqué par une crue soudaine. Chargé de près de 30 tonnes de pierre de construction, le chaland s’est enfoncé dans le lit du fleuve, bientôt presque entièrement recouvert par le limon et le dépotoir antique (puis le dépotoir moderne)…”
Lire la suite sur ce site, ou d’autres infos sur ce site là.

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Arles antique

Arles a une vocation de carrefour. Proche de la méditerranée, ce point de rencontre entre une route terrestre reliant l’Italie à l’Espagne et une voie fluviale, le Rhône, intéresse les Grecs puis les Romains. En 46 av J.C., Jules César fonde une colonie de droit romain dans ce territoire ligure fortement hellénisé. La ville s’enrichit de superbes monuments qui marquent la puissance de Rome : arenes, theatre, thermes, etc. De grands empereurs comme Auguste et Constantin aident à son développement.

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Arles médiévale

Le guide de l’office du tourisme est fort bien fait. Il permet un circuit en centre ville, en la découvrant sous 4 aspects : antique, médiéval, renaissance, parcours Van Gogh.
Ce soir je vous fait découvrir l’aspect médiéval. Dès le IVème siècle, la communauté chrétienne d’Arles construit près de l’enceinte de la ville, une première cathédrale. Au Vème siècle elle est transférée à proximité du forum et devient Primatiale des Gaules. C’est là qu’au XIIème siècle sont bâtis l’église Saint Trophime et les bâtiments canoniaux. Arles accueille les pèlerins qui se dirigent vers Saint Jacques de Compostelle par la via Tolosona.
Le Portail Saint Trophime n’a pas subi les outrages des guerres de religions. La restauration de cet ensemble monumental révèle une étonnante polychromie de matériaux et une sculpture d’une qualité exceptionnelle.
Le Palais des Podestats du XIIème siècle. C’est la maison commune d’Arles au Moyen-âge. Les “maires” portaient alors le nom de podestats
Sur le banc à degré se rendait la justice par les consuls de la République au XIIIème siècle.

La suite dans le prochain article !

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Le Pont Constantin d’Arles

Pour commencer ma visite d’Arles, je suis allée voir le Rhône. Il est très imposant… et quand il déborde, c’est catastrophique (mais pas nouveau, voir cet article ici, au chapitre éclairage).
Et de suite, j’ai vu les restes du Pont Constantin. Dès la plus haute antiquité, peut-être même avant l’occupation romaine, un pont a dû relier la ville d’Arles à la Camargue. Il est impossible aujourd’hui de se prononcer sur la place qu’occupa ce premier pont et sur la façon dont il fut construit. Il fut probablement suivi d’un premier pont romain, construit à l’époque augustéenne ou peu après. Mais le pont romain dont on voit encore quelques vestiges remonterait à l’époque de Constantin.
Lire la suite sur wiki.

Pour voir la série, cliquer sur les photos. A la fin de la série, il y a quelques vues d’Arles, mais je développerai les jours prochains !