Col Agnel

Situé à 2744 mètres d’altitude sur le territoire de la commune de Molines, le Col Agnel l’une des 3 portes d’entrée du Queyras, mais la seule depuis l’Italie, et quelle porte !
Un haut lieu d’échange entre France et Italie, et même théâtre de faits historiques majeurs, qui a acquis au XXème siècle de la notoriété via le passage des plus grandes courses cyclistes.
Il matérialise la ligne de partage des eaux entre deux fleuves : la Durance côté français et le Pô côté italien.

Un peu d’histoire (informations extraites de l’excellent site dont vous avez le lien plus haut).

  • Le Col est un col d’accès ancestral entre France (Queyras) et Italie (Val Varaita). Italiens et Français ont échangé pendant de nombreux siècles des marchandises, du bétail, des denrées agricoles, des minerais, etc.
  • En 1499 Louis XII envahit, avec l’aide de mercenaires suisses, le duché de Milan, alors fief du Saint-Empire Germanique. Suite au non respect d’une promesse, les suisses changèrent de camp et aidèrent le pape et l’ancien Duc de Milan à chasser les français, ce qui fut fait en décembre 1512. Louis XII tenta jusqu’à sa mort de reprendre ce duché, en vain. Il fallut attendre la fougue du jeune François 1er tout juste monté sur le trône pour que le duché revienne dans le royaume de France. Le col Agnel a ainsi facilité l’épisode de la traversée des Alpes par les troupes de François 1er, ce qui permis la victoire de Marignan.
  • Suite à la mort de l’empereur d’Autriche Charles VI en 1740, les rois de France, de Prusse, d’Espagne, de Naples, de Pologne et de Sardaigne se disputent l’héritage. Le roi de France s’allie avec l’Espagne. Les “Gallispans”, troupes franco-espagnoles, s’opposent aux Anglo-Sardes. Louis XV, roi de France, déclare la guerre à Charles Emmanuel III Roi de Sardaigne, avec l’intention de reprendre ce qu’il avait dû céder au Piémont en vertu de l’article 4 du traité d’Utrecht de 1713. Cette armée mise en œuvre, va passer par le Col Agnel pour atteindre l’Italie.
  • Le Col Agnel vit aussi passer les Piémontais pilleurs pendant la révolution française.
  • Jusque dans les années 1970, la route n’était qu’un gros sentier muletier, quelque peu transformé suite au passage des troupes militaires du XVIIIème siècle. Sa transformation en route carrossable a été lancée sous l’impulsion du Général Guillaume, natif et maire de Guillestre (1959-1971), un des chefs militaires les plus brillants de la seconde guerre mondiale. En 1973, le chemin fait place à une vraie route : elle est baptisée “route du Général Guillaume”. Une stèle à son hommage est d’ailleurs érigée au rocher dit d’Hannibal, sur la route du Col.

Une fois ouverte à la circulation, la route du Col Agnel est fortement empruntée, car elle permet d’accéder côté Italie à la vallée de Sanpeyre, puis à Cunéo, porte du Piémont. Elle est fermée l’hiver.

Et lorsqu’il fait beau, en haut du col, la vue est grandiose sur les Alpes françaises et italiennes

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Col de l’Izoard

Le premier tracé de la route du Col de l’Izoard (2361m) daterait de l’époque de Vauban : elle apparaît en 1710 sur les cartes de l’ingénieur ordinaire du roi La Blottière, collaborateur de Vauban, qui réalisa une étude approfondie des massifs alpins du Dauphiné, de la Savoie et du Piémont et les premières cartes détaillées (au 1/72.000e)
La route a été ensuite rendue carrossable entre 1893 et 1897 par les troupes conduites par le Général Baron Berge (Bataillons de Chasseurs Alpins, Régiments d’infanterie Alpine, régiment du Génie notamment de Chateau-Queyras).
C’était donc d’abord une route militaire stratégique, facilitant le mouvement des troupes pour protéger la frontière franco-italienne. La priorité était de rendre carrossable les anciens chemins d’alpage, afin que les troupes puissent rapidement passer d’une vallée à l’autre.
Par le versant Sud, la Casse Déserte, zone extrêmement rocailleuse (pitons de cargneules), est décrite par certains comme lunaire. La présence d’éboulis et de crêtes rocheuses résultent de l’érosion différentielle affectant les roches.
Inscrit à la Route des Grandes Alpes, c’est une ascension mythique du Tour de France. Dernier passage en 2014, et futur passage en 2017 !
Le col est l’une des porte d’entrée dans la vallée et le Parc Naturel Régional du Queyras, et marque la séparation entre le Briançonnais et le Queyras.
Sur le versant Nord, un refuge Napoléon identique à celui déjà vu dans le Col de Vars, et dont je vous ai déjà parlé.

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Le Galibier

Petit retour arrière sur le dernier séjour, avec quelques articles encore.
Aujourd’hui, parlons du Galibier. Sujet que certains d’entre vous aurons peut être vu hier soir à la télé.
Le Grand Galibier est un sommet des Alpes françaises à la limite des départements de la Savoie et des Hautes-Alpes. Abrupt talus de pierrailles, il culmine à 3 228 m d’altitude et surplombe le fameux col du Galibier.
Ce col, situé à 2 642 m d’altitude, est le cinquième plus haut col routier des Alpes françaises. La route est construite à partir de 1880, et est achevée par le percement du tunnel sommital en 1891.
Avant 1976, le tunnel était le seul point de passage au sommet, à une altitude de 2 556 m. À cause de sa vétusté, le tunnel a été fermé en 1976 (réouvert en 2002, mais interdit aux cyclistes). Un nouveau tracé a alors été construit, franchissant le col topographique et ajoutant sur chaque versant 1 km de route nouvelle à près de 10 % de moyenne.
Le col du Galibier a été franchi au total à 59 reprises par le Tour de France, ce qui en fait le col alpestre le plus souvent emprunté par l’épreuve.
Il fait partie de la Route des Grandes Alpes, itinéraire qui relie Thonon Les Bains à Nice.
La montée a été un enchantement, la vue à 360° depuis la table d’orientation, permet de mesurer l’altitude où l’on se trouve par rapport aux chaînes environnantes. On est tout petit dans la nature…

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Cadrans solaires

Cadran solaire : instrument immobile et silencieux, qui mesure le temps solaire…

C’est la définition de wiki. Encore faut il qu’il y ait du soleil !
Dans les Alpes où j’étais en vacances, le soleil luit 300 jours par an… donc, c’est un moyen idéal pour lire l’heure.
9500 cadrans solaires sont répertoriés en France. Entre 1860 et 1960 ils furent laissés à l’abandon. Depuis, c’est le renouveau, et des artistes les rendent célèbres. Il sont gravés dans la pierre, ou peints, ou utilisent des matériaux comme de la céramique ou des carreaux.
En général, un cadran comporte une devise ou un proverbe, en lien avec le temps qui passe, souvent en latin, “Carpe Diem”, en français ou en langue locale : “Je croque les heures, croquez des pommes”, “Tant que tu vis, vis”, “La vie est comme l’ombre, insensible en son cours, elle semble immobile, mais avance toujours”, “Toutes les heures blessent, la dernière tue”.
Il y en avait un à Nancy, sur l’Hôtel Jacquet. Qui s’en souvient ?

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Nancy Jardin Ephémère 2016

“Stan Royal Jardinier” est le 13ème jardin éphémère de la Place Stanislas. Il entonne un air vert pour célébrer un anniversaire. Il y a 250 ans, la Lorraine change de main gantée. Les Duchés reviennent à la France le 23 février 1766, jour de la Mort de Stanislas, beau-père de Louis XV.
La géographie du Jardin décrit 15 scènes végétales qui évoquent à la fois la personnalité fantasque et la destinée atypique du dernier Duc de Lorraine et de Bar.

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Serres

Au coeur des Pays du Buëch, le village de Serres est un peu comme la Belle au bois dormant, beaucoup de touristes passent au pied de la Pignolette, sans entrevoir le charme secret du vieux village.
Les façades en étages donnent l’impression de se pencher les unes par dessus les autres pour regarder le Buëch cascader à leurs pieds avant de filer vers Sisteron à 34 km. Quand on pénètre dans la cité, c’est l’enchantement : la placette à arcades, les fenêtres et façades sculptées dont celle de la maison du connétable de Lesdiguières, le quartier de la côte, les portes anciennes, l’église romane Saint-Arey du XIIe siècle, tous les souvenirs que les guerres de religion ont laissé, l’actuel hôtel de ville de style Renaissance, également maison natale du savant géographe, Alexandre Corréard (1788-1857) rescapé du Radeau de la Méduse, célèbre tableau peint plus tard Théodore Géricault.
À Serres, l’arbre de la Liberté en 1875 était un peuplier autour duquel on dansait en chantant : « Le peuplier peut plier. Le peuple lié ne peut pas plier. »
La ville doit son nom à sa position, à l’extrémité d’une crête rocheuse (un “serre”). Ce dernier barre, à son débouché aval une cluse, d’ailleurs formée par deux étroitures successives, que franchit là le cours du Buëch. Cette explication technique est détaillée sur l’excellent si de geol-alp.com
C’est aux environs de cet endroit que j’ai passé la 3ème partie de mon séjour. Et j’y ai vu le Büech bien sage, et beaucoup moins sage après les pluies.

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Col des Tourettes

Le col des Tourettes (1 126 m), site habité à la préhistoire comme l’atteste des fouilles archéologiques, permet d’accéder à la vallée de l’Oule au sud du département des Hautes Alpes à la limite de la Drôme. Cette vallée au nord du Parc naturel régional des Baronnies Provençales, est dominée par le chaînon des Arches et séparée, du val de L’Épine par la crête Maraysse.
La descente dans la vallée au sein de laquelle se trouve Montmorin offre de magnifiques panoramas avec la Crête des Aiguilles et la Crête des Escassauds.

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