Entre la Côte d’Arbroz et Mieussy

Retour par la partie Sud du tour du Roc d’Enfer. La route passe par des cols dignes de ceux du Tour de France, mais moins connus. Col de l’Encrenaz, Col de la Savolière, Le Praz de Lys, Col de la Ramaz (dénivelé 960m). A chaque fois, des paysages grandioses et des villages au clochers de cuivre.

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Col de la Ramaz, côté Le Praz de Lys

Au col de la Ramaz

Vue de Sommand

De Montriond à La Forclaz

Un peu d’hydrographie en Chablais ? La Dranse est issue de la réunion de trois rivières de montagne provenant des monts du Haut-Chablais : à l’est, la Dranse d’Abondance qui irrigue le Val d’Abondance et Châtel, au sud, la Dranse de Morzine qui traverse Morzine, Saint-Jean-d’Aulps et les Gorges du Pont-du-Diable, à l’ouest, le Brevon, aussi appelé Dranse de Bellevaux qui vient du Roc d’Enfer. La Dranse se jette dans le lac Léman en formant un delta.
Me voilà donc au sud, sur le cours de la Dranse de Morzine. Une petite pause au lac de Montriond, et un arrêt à l’abbaye en ruine de ND d’Aulps. En Haute-savoie, on ne prononce jamais les dernières lettres des mots. On dit “samoin”, “chamoni”, et parfois même quand c’est trop compliqué, on ne prononce pas plusieurs lettres comme ici Aulps se prononce “o”.
Tout ceci expliqué par le guide des Gorges du Pont Du diable, bel exemple d’érosion dans les préalpes calcaires du Chablais. La légende de ce lieu raconte que, suite à un pacte, le Diable aurait accepté de construire un pont en échange de la première âme qui le franchirait. Le pont de pierre réalisé, les paysans, plutôt malins, y firent traverser une chèvre en premier !

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Le Lac de Montriond et au fond, le Roc d’Enfer 2243m

L’Abbaye ND d’Aulps

Les Gorges du Pont du Diable

Samoëns et cirque du Fer à Cheval

J’y étais déjà allée en hiver. Cette fois ci c’est la version été. Le site de la Mairie de Samoëns décrit très bien cette station traversée par le Giffre. Par la télécabine, je suis montée au plateau des Saix qui domine la ville et offre un point de vue 360° sur les montagnes alentour. Les parapentistes y étaient nombreux. Cet endroit magnifique est malheureusement défiguré par la construction d’un énorme complexe touristique.
J’ai poursuivi ma route jusque Sixt et le Cirque du Fer à cheval. C’est un cirque naturel avec des parois de 500 à 700 m de hauteur, couronné par des sommets approchant 3 000 mètres d’altitude. Plus de trente cascades jaillissent de ses falaises et de ses névés. Ressemblant à Gavarnie en plus petit 🙂
Fin de la balade par la Cascade du Rouget. Appelée aussi “La Reine des Alpes”, la cascade du Rouget est la plus prestigieuse des cascades sizères (de Sixt Fer à Cheval). Formée de 2 ressauts, elle jaillit sur plus de quatre-vingt mètres de haut. Les traditions populaires lui ont attribué des vertus de virilité et de fécondité à tel point que les anciens offrent encore un flacon de cette eau aux jeunes mariés, sans que les qualités de cette eau aient jamais été avérées.

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Thonon les Bains et alentour

Et me voilà repartie en Haute-Savoie ! Petit circuit par la vallée verte, le col du Cou, Allinges et ses châteaux, Thonon les Bains, Bellevaux et la vallon de la chèvrerie.
A Allinges, découverte de cette colline qui surplombe le Lac Léman, fortifiée depuis le 10ème siècle et couronnée de deux repaires féodaux : le château appartenant aux Comtes de Savoie et à “150 pas au Nord”, celui tenu par les sires de Faucigny. Après des luttes épiques, les châteaux furent réunis en 1355 sous la bannière à croix blanche.
Flanerie à Thonon les Bains, ville thermale. Des belvédères s’alignent le long des terrasses, et permettent des vues panoramiques sur le Léman. Au centre de la Place du château, la statue du Général d’empire Dessaix. Et sur la place de l’hôtel de Ville, se trouve le km zéro de la Route des Grandes Alpes.
Retour par la vallée du Brevon

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Le château des Allinges

Le Léman à Thonon

Le Général Dessaix

L’Epargny

Petite balade dominicale sur les hauteurs de Bonneville, à la découverte d’un chemin qu’on n’a pas trouvé… Nous sommes montés jusqu’au monument de la résistance d’Ayze, ce qui nous a permis d’avoir un joli point de vue sur Bonneville, la vallée, et les montagnes environnantes. Dans le vieux village de l’Epargny, arrêt au lavoir et pensées pour les lavandières qui ont fréquenté ce lieu, dans des conditions climatiques rudes.

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Bonneville

Le comte Pierre II de Savoie décide dans la première moitié du XIIIe siècle de construire une fortification sur la colline, la Bona Villa. Et en 1262, il fait construire la ville neuve de Toisinge.
Sa fille Béatrice de Faucigny (1237-1310) en fait sa résidence et dote en 1262 le bourg adjacent de franchises et de privilèges. En 1283, elle donne à la ville neuve le nom de Bonneville, qui devient progressivement la capitale administrative de la baronnie du Faucigny en 1310, remplaçant la cité de Cluses. Ce changement politique et stratégique entraînera un conflit entre les deux cités.
La ville médiévale est frappée par de violents incendies en 1442, en 1618 et le 17 juillet 1737. Les deux tours subsistantes du château sont réédifiées en pierre et le château est transformé en prison au XVIIIe siècle. Sous la Révolution française, la commune s’appelait Mont-Molez ou Mont-Mole.
La ville est traversée par l’Arve, affluent du Rhône à Genève, rivière déséquilibrée par des extractions massives de graviers dans les années 60, et présentant des crues impressionnantes, dont la dernière en mai 2015.
L’Arve dévastait les campagnes et les cultures. Le Roi Charles-Félix l’a contenue dans un lit régularisé par la construction de digues. En 1824, les Faucignerands élevèrent la colonne dédié à leur Prince “très bon et très sage”.
Sur la Place de l’Hôtel de Ville, la fontaine à repose seaux, a été restaurée et remise en eau en 2012. C’est une fontaine de style baroque. Trois de ses six pans sont ornés de mascarons de bronze à mufle de lion, prolongés par les tuyaux qui rendent l’eau.

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Mont-Saxonnex

Mont-Saxonnex (en Haute-Savoie on ne prononce par le x…) est une commune d’abord agricole mais également industrielle qui a, parmi les premières, profité de l’essor de l’industrie horlogère, au XVIIIe siècle. La plupart des habitants alliant activité agricole et industrielle fabriquaient tout au long du XIXe siècle et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale pignons, axes et autres pièces de montres qui se vendaient aux assembleurs genevois. Il en a résulté un type d’habitat caractéristique encore aisément observable où l’on voit des bâtiments de ferme dont un des côtés est percé de baies vitrées, éclairant un plan de travail où étaient réalisées les opérations minutieuses de façonnage de petites pièces. Les ouvrants de ces fenêtres pivotent vers l’extérieur, car le plan de travail était surmonté de courroies de transmission reliant un arbre en position haute à diverses petites machines. Ces ouvertures permettaient également de faciliter le chargement des barres de matière première dans les machines qui réalisaient les pièces métalliques.
Aujourd’hui, la commune est une petite station familiale de sports d’hiver.

L’église (début XIXe siècle), consacrée à Notre-Dame de l’Assomption, est posée sur un piton rocheux qui domine la vallée de l’Arve et offre un point de vue exceptionnel répondant au nom de Belvédère du Faucigny.
La chapelle de Pincru, fondée en 1664 par un habitant ayant fait fortune en Allemagne, avec son clocher à bulbe, ses ardoises et son retable classé datant du XVIIe siècle (école italienne) est typiquement représentative du style de la région. Construite en rive droite du Bronze, près du Pont de la Villia, elle est le centre du hameau de Pincru, second pôle d’habitation de la commune.

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Mont-Saxonnex et le Mole

Mont-Saxonnex et le Haut Jura à l’horizon

Marignier vu du Belvédère de Faucigny