La Camargue forme un triangle de 150 000 hectares dont les pointes sont Arles, Le Grau-du-Roi et Fos-sur-Mer. Elle comprend principalement le delta du Rhône.
Le delta comprend deux zones. Au nord, une Camargue fluvio-lacustre dominée par l’eau douce. Un système d’irrigation y a été construit au fil des siècles, permettant l’agriculture et notamment la riziculture. Au sud se trouve une Camargue laguno-marine façonnée par les incursions de la mer et sous l’emprise du sel : on y trouve les marais salants de Salin-de-Giraud et d’Aigues-Mortes. Entre le nord et le sud, l’étang de Vaccarès et ses marais périphériques forment une zone de transition.
La Camargue abrite un patrimoine vivant exceptionnel et accueille de nombreuses espèces animales et végétales. La région est une halte migratoire pour les canards et les oiseaux d’eau : on recense 150 000 individus en transit chaque année. De nombreux canards hivernent notamment sur l’étang de Vaccarès. En été, on compte jusqu’à 30 000 flamants roses : la Camargue est le seul lieu annuel de reproduction en Europe pour cet animal. La Camargue est également connue pour ses moustiques : on en dénombre 40 espèces !
Dans ma journée de balade, j’ai vu le Grand Rhône, le Petit Rhône, des rizières, des marais salants, des chevaux, des taureaux, des canards, des flamands roses et la mer d’où un bon bol d’air ! Pas mal, non ?
Voyage
Aqueduc romain
Il s’agit de ruines de deux aqueducs gallo-romains jumelés. L’un alimentait Arles en eau d’Eygalières. L’autre actionnait une vaste meunerie hydraulique construite sur le flanc sud de la colline. Il constitue un des rares exemples de bâtiments industriels romains qui nous soient parvenus, et cet ensemble a été qualifié comme « La plus grande concentration connue de puissance mécanique du monde antique ».
A la fin de la journée, passage par le moulin de Daudet et la chapelle Saint Gabriel.
Montmajour
Aux portes d’Arles, sur un ilot rocheux émergeant des marais, le Mont Majour (grande montagne de 40m !), se fixe au Xème siècle une communauté de moines bénédictins. Ils édifient la chapelle Saint-Pierre puis une église abbatiale. Une relique de la Vraie Croix conservée dans la crypte attire une foule de pèlerins. La galerie Nord du Cloître au style antiquisant, comporte des piliers à cannelures et des chapiteaux corinthiens.
L’abbaye est fortifiée pendant la guerre de Cent Ans. La Tout Pons de l’Orme en est le témoin. De sa terrasse, la vue panoramique révèle la position stratégique de ce lieu. Au pied de cette tour, les tombes rupestres (taillées dans la roche) aux tombes orientées, indiquent l’emplacement du cimetière des moines.
Arles, les Alyscamps
De l’époque romaine au Moyen Âge, les Alyscamps (Champs Élysées en provençal, cité des morts vertueux dans la mythologie grecque) ont été une nécropole païenne puis chrétienne située à l’entrée sud-est de la cité d’Arles sur la via Aurelia, c’est-à-dire en dehors de la cité comme la plupart des nécropoles romaines. Ils comprenaient de très nombreux sarcophages.
Au XIème siècle Les Alyscamps deviennent le point de départ du pèlerinage de Compostelle pour les pèlerins provençaux.
À partir de la Renaissance, les prélats, seigneurs et rois dérobent les sarcophages les mieux sculptés pour enrichir leurs collections. Un bateau ainsi chargé coule dans le Rhône vers la fin du XVIème siècle à hauteur de Pont-Saint-Esprit (et paf !).
J’en ai vu de très beaux, sauvegardés au Musée de l’Arles Antique.
Au bout de l’allée, se trouve l’église Saint Honorat. Bâtie en pierre de taille (XIIème siècle), elle devait recevoir une nef à bas-côtés de cinq travées dont une seule, à l’est, fut construite. La croisée est couverte d’une coupole sur trompes que surmonte un beau clocher octogonal dont les deux étages sont agrémentés d’un décor d’inspiration antique. Tout comme la cathédrale Saint-Trophime, l’église des Alyscamps est caractéristique du « second âge roman » en Provence rhodanienne.
Arles, les arènes
Les Arènes d’Arles sont un amphithéâtre romain construit vers 80 ap. J.-C. / 90 ap. J.-C., dans le cadre des extensions flaviennes de la ville. L’amphithéâtre d’Arles est le monument le plus important de l’ancienne colonie romaine qu’il nous est permis d’admirer, quelque deux millénaires après son édification. Son architecture est entièrement conçue en rapport avec sa vocation de lieu à grands spectacles, accueillant un nombreux public.
Avec un grand axe de 136m et un petit axe de 107m, les arènes d’Arles sont légèrement plus grandes que celles de Nîmes et occupent le 20ème rang parmi les amphithéâtres du monde romain.
Haute de 21 mètres, la façade comprend deux niveaux de soixante arcades en plein cintre.
Au Moyen Age, des maisons sont construites à l’intérieur de l’amphithéâtre qui devint une véritable forteresse. C’est seulement en 1830 que débute le dégagement du site. Au XXème siècle, de nombreuses campagnes de restauration ont eu lieu également.
Arles et Van Gogh
Vincent Van Gogh arrive à Arles en février 1888. Commence alors une période de travail intense et passionné dans la lumière du midi (comme je comprends…). Ce séjour est l’époque la plus productive en toiles et dessins. Plus de 300 oeuvres en l’espace de 15 mois forment un chapitre éclatant de l’histoire de l’art.
Grâce aux indications fournies par la ville, j’ai retrouvé 4 sites peints par l’artiste.
Le café le soir peint en 1988 (pas pu le voir sous le même angle, dommage !)
Le jardin de la maison de santé peint en 1889
Les Alyscamps, oeuvre peinte en 1888 et vendue 66 millions de dollars à New York en mai 2015
Le Pont Langlois, il en peindra 4 versions.
Pour voir la série, avec les reproductions des tableaux, cliquer sur les photos.




Arles Renaissance
Après une période de récession à la fin du Moyen-âge, la ville connaît au milieu du XVIème siècle un moment de prospérité où s’épanouit une renaissance toute imprégnée de culture antique qui donne à Arles sont image actuelle. Les maisons arlésiennes, hautes et étroites correspondent à un parcellaire enserré à l’intérieur des remparts. Un secteur sauvegardé de 54 ha protège ce patrimoine.
L’église Sainte-Anne date du XVIIème siècle. D’abord église paroissiale, elle fut le musée archéologique d’Arles pendant plus de 150 ans.
L’hôtel de ville date du XVIIème siècle aussi. Construit par Jules Hardouin Mansart après l’abandon de nombreux autres projets. Il doit sa célébrité à la hardiesse de la voûte plate qui couvre son remarquable vestibule.
La Place de la République était d’abord réduite aux parvis des églises Saint-Trophime et Sainte-Anne. Elle fut agrandie au XVème et XVIIIème siècle. L’obélisque en granit provient de Turquie. Il décorait le mur central du cirque romain et fut transporté sur la Place au XVIIème siècle.
Musée Arles antique
Absolument fantastique, et à voir absolument si un jour vous passez par là.
D’abord les sarcophages, retrouvés aux Alyscamps ou aux alentours. Avant chaque vue, lorsque vous irez voir l’album, l’explication de chaque sarcophage (parfois mal photographiée, honte sur moi…) : descriptif, histoire appartenance, etc.
Ensuite le fabuleux chaland gallo-romain, découvert en 2004 dans le Rhône. 31 mètres de long sur 3 mètres de large !
“… A une date incertaine lors du premier siècle, très vraisemblablement dans les années 50 ou 60, il aurait rompu son amarre et serait allé brutalement par le fond, sans même laisser la possibilité aux marins de récupérer leurs objets personnels. L’épisode a peut-être été provoqué par une crue soudaine. Chargé de près de 30 tonnes de pierre de construction, le chaland s’est enfoncé dans le lit du fleuve, bientôt presque entièrement recouvert par le limon et le dépotoir antique (puis le dépotoir moderne)…”
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